LA QUESTION SEXO - J'ai couché avec l'homme qui plaisait à mon amie, dois-je le lui dire ?

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Catherine Blanc édité par Antoine Cuny-Le Callet
Dans l'émission "Sans Rendez-Vous", sur Europe 1, la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc répond à une auditrice qui dit avoir couché avec un homme qui était le fantasme de sa meilleure amie. Pour Catherine Blanc, cette aventure est manifeste d'une envie de goûter à l'interdit.

Dans l'émission "Sans Rendez-Vous", sur Europe 1, la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc donne ses conseils à Marie. Cette dernière déclare avoir couché avec un homme tout en sachant que sa meilleure amie fantasmait sur lui. Pour la spécialiste, cette aventure questionne nos pulsions et notre goût pour l'interdit.

La question de Marion

J’ai couché avec le mec qui fait rêver ma meilleure amie depuis un moment. Je m’en veux mais j’ai vraiment adoré. Est-ce que vous pensez que je dois lui en parler ?

La réponse de Catherine Blanc

Cette histoire met en jeu la relation entre deux amies, plus que celle entre un homme et une femme. L'amie de Marion, en s'ouvrant à elle, a partagé son fantasme et l'a de fait impliquée.

Pourquoi Marion éprouve-t-elle de la culpabilité ?

Le simple fait que Marion éprouve de la culpabilité et se pose la question de parler ou non montre que cet événement questionne la relation entre les deux amies. D'une certaine manière, elle a éprouvé le besoin de supplanter sa copine, de lui voler ce qui lui "appartenait", et a brisé son fantasme. Dans cette histoire se rejoue sans doute une forme de rivalité que l'on retrouve par exemple au sein des fratries.

Doit-elle parler de cette aventure à son amie ?

De toute évidence, Marion est tourmentée autant qu'elle a été excitée par cette relation. Pour l'instant elle est encombrée par ce secret et sa copine vit toujours avec ses fantasmes. Elle peut en parler dans le but d'expliquer ce qu'elle a ressenti. C'est une histoire très "adolescente" : il y a toujours un plaisir à s'évaluer par rapport aux autres, tester sa capacité à obtenir ce que l'on veut.

Doit-on qualifier son attitude d'égoïste ?

Le désir érotique et sexuel est de toutes façons une expression égoïste. Lorsque l'on désire quelqu'un, on le désire pour soi et pas parce que cela plairait à ses parents ou à ses copines. Mais ne peut-on pas accepter ce sentiment et laisser, de temps en temps, tomber notre morale ?