Hôpital : la hausse des tarifs en 2019 est "nécessaire" et "possible"

L'étude pointe aussi "un risque de crise hospitalière majeure dans les prochains mois". Photo d'illustration.
L'étude pointe aussi "un risque de crise hospitalière majeure dans les prochains mois". Photo d'illustration. © PHILIPPE MERLE / AFP
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avec AFP , modifié à
Une hausse de 1,2% des tarifs hospitaliers est possible, selon une étude parue jeudi du cabinet de conseil Roland Berger. 

La hausse des tarifs hospitaliers, réclamée par les quatre fédérations des secteurs public et privé, est "socialement nécessaire" et "budgétairement possible dès 2019", selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger publiée vendredi.

Pour "une hausse de 1,2%". Le gouvernement doit fixer d'ici fin février les tarifs des actes et séjours hospitaliers et "après 6 années de baisse", Roland Berger estime qu'une "hausse de 1,2% est possible" sans modifier le budget de la Sécu voté en décembre.

"Ralentissement de l'activité hospitalière". Le cabinet de conseil met en avant le "ralentissement tendanciel de l'activité hospitalière", qui affichait une hausse de 1% à fin octobre, loin des 2,2% attendus pour l'ensemble de l'année 2018. Cette "sur-prévision des volumes", qui sert à justifier les baisses de tarifs, est récurrente : "au total depuis 2014, un milliard d'euros de ressources ont été retirées à l'hôpital par ce biais". Ce qui accroît d'autant la pression sur les établissements de santé, confrontés à une inflation qui "justifierait à elle seule une revalorisation des tarifs de plus de 1% par an".

"Risque de crise hospitalière majeure". S'y ajoutent des "tensions sociales (qui) augmentent", dans un secteur où "60% des effectifs (sont) rémunérés à moins de 1,5 fois le Smic". L'étude pointe "un risque de crise hospitalière majeure dans les prochains mois, qui rend un desserrement de la pression tarifaire indispensable et urgent". Elle tombe à point nommé pour les quatre fédérations (FHF, FHP, Fehap, Unicancer), qui réclament depuis novembre "une augmentation a minima de 1% des tarifs".