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Mélanie Gomez, édité par B.B , modifié à
La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé d'utiliser "en première intention" un test viral pour le dépistage du col de l'utérus chez les femmes de plus de 30 ans, "plus efficace". Actuellement, c'est un examen cellulaire qui est pratiqué.

Les femmes vont peut-être bientôt voir disparaître le frottis, examen aujourd'hui recommandé tous les trois ans de 25 à 65 ans pour dépister le cancer du col de l'utérus. En tous cas, la Haute Autorité de Santé vient de publier des recommandations en ce sens. Ces experts préconisent désormais qu'un nouveau test le remplace pour celles de plus de 30 ans, le test HPV. Un test qui est déjà privilégié en première intention aux Pays Bas et dans quelques régions en Italie notamment. Alors en quoi consiste ce nouveau test, qu'est cela pourrait changer pour les femmes ?

Une détection plus en amont. Pour les femmes, ça ne change rien : le prélèvement chez le gynécologue se fait toujours de la même manière, par voie vaginale. Mais ensuite, c'est l'analyse de ce test en laboratoire qui est différente. Avec le frottis, celui qu'on fait depuis des années en France, on regarde si les cellules prélevées sur le col de l'utérus sont normales ou anormales, c'est à dire pré-cancéreuses, par exemple. Alors qu'avec le test HPV, là on fait une détection plus en amont. Ça permet de dire s'il y a une éventuelle infection par un virus à haut risque de cancer du col.

 

"Pour la femme, cela ne va rien changer". En réalité, ce test, on le fait déjà aujourd'hui aux Femmes, mais en deuxième intention, après un frottis, et donc désormais ces experts recommandent de le faire en premier car il est plus efficace, précise Anne Isabelle Poullie de la HAS : "il a une meilleure sensibilité. On a une durée de protection plus longue contre les lésions pré-cancéreuses. Cela veut dire que l’on peut allonger la durée entre deux dépistages. Aujourd’hui, la durée était de trois ans, avec le test HPV elle pourrait être de cinq ans. Pour la femme, cela ne va rien changer".

Reste désormais à l'Assurance maladie de voir comment ce test sera remboursée. A priori à 100% comme le frottis, qui reste toujours la référence, pour les femmes de 25 à 30 ans. Mais par contre, pour celles de 30 à 65 ans, ce nouveau test HPV devrait peu à peu le remplacer dans le courant de l'année 2020.