Diabète : les nouvelles technologies sont en train de changer la vie quotidienne des patients

Les technologies permettent un meilleur suivi de leur traitement par les personnes atteintes de diabète.
Les technologies permettent un meilleur suivi de leur traitement par les personnes atteintes de diabète. © NIKLAS HALLE'N / AFP
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Théo Mercadier
Prévention des risques, réduction des contraintes et meilleur suivi : les nouvelles technologies ont radicalement simplifié le quotidien des personnes atteintes de diabète, explique le diabétologue Boris Hansel au micro de Mélanie Gomez.
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Le quotidien des diabétiques n'a, en 2019, plus grand-chose à voir avec ce que vivaient ceux du siècle dernier, ou même de la dernière décennie. L'arrivée de nouvelles technologies vient alléger le quotidien de ceux atteints par cette maladie contraignante et, pour beaucoup de patients, la piqûre au bout du doigt cinq fois par jour pour mesurer le taux de glycémie n'est plus qu'un lointain souvenir.

"Un capteur mis sur le marché il y a quelques années a vraiment amélioré le confort de vie", explique Boris Hansel. Le dispositif ne nécessite aucune intervention chirurgicale : tous les quinze jours, la pharmacie délivre un capteur au patient qui le colle sur sa peau, et n'a plus qu'à le scanner avec son smartphone pour connaître instantanément son taux de glycémie dans le sang.

"Ceux qui ont connu les techniques antérieures disent que ça a changé leur vie", assure le diabétologue. D'autant que, du fait de sa simplicité, les patients l'adoptent sans problème, "même à 75 ou 80 ans", et vivent ainsi une vie normale.

Plus de télésurveillance pour un meilleur suivi

Côté porte-monnaie, le capteur est remboursé par la Sécu pour les diabétiques obligés de se contrôler de 4 à 6 fois par jour. Pour ceux qui ne le font que 3 ou 4 fois par semaine, l'Assurance maladie a jugé qu'il n'était pas nécessaire de faire cet investissement. Un choix qui, d'après Boris Hansel, "tient du bon sens et n'est pas remis en question".

L'avantage du capteur est donc de rayer du quotidien la piqûre désagréable, mais aussi de mieux gérer les traitements. "Les patients se contrôlent plus, ce qui a réduit le risque de malaises hypoglycémiques, qui surviennent lorsqu'ils s'injectent un peu trop d'insuline", se réjouit le diabétologue. Ceux qui l'acceptent peuvent aussi transmettre leurs données à leur soignant à distance, augmentant d'autant plus la qualité du traitement.

Car, d'après le diabétologue, suivre le malade à distance "améliore l'équilibre du diabète et permet aujourd'hui de limiter le recours à certains médicaments, tout en réduisant les risques d'hypoglycémie". Cette technologie suscite encore des craintes chez certains patients et les médecins ne sont pas forcément au point. Mais Boris Hansel assure que la situation devrait rapidement évoluer : "Je suis sûr que d'ici un ou deux ans, ça aura vraiment changé le traitement des diabétiques."

Trois exemples de technologies présentées dans La France bouge pour aider les diabétiques :

Grapheal, un patch qui stimule la cicatrisation d'une plaie et renseigne à distance de son état. Une première mondiale qui va faciliter la vie de 120.000 patients diabétiques en France pour leur éviter des amputations.

Hillo, intelligence artificielle capable de prédire le taux de sucre dans le sang afin de prévenir et éviter les complications.

Valedia, un complément alimentaire de nouvelle génération qui vise à réduire le risque de diabète de type 2.