Des alternatives au Dépakine pour les femmes enceintes

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avec AFP
Le Dépakine, qui présente des risques pour le fœtus, est pris en France par 80.000 femmes en âge de procréer. 

Face aux dangers pour le fœtus, la Haute autorité de santé (HAS) a publié mercredi un document consacré aux médicaments alternatifs au Dépakine, chez les femmes en âge de procréer ou enceintes souffrant d'épilepsie ou de trouble bipolaire.

Malformations sur le fœtus. Le Dépakine (aussi commercialisé sour les noms de Micropakine, Dépakote, Dépamide et génériques des laboratoires Sanofi) est susceptible de provoquer des malformations chez le fœtus, souligne d'emblée la HAS dans son document publié une semaine après que l'Agence du médicament a rappelé les mesures de durcissement de prescription de ce médicament. "Ces spécialités ne doivent pas être prescrites chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d'inefficacité ou d'intolérance aux alternatives médicamenteuses existantes", écrit-elle. Au total, 80.000 jeunes-filles ou femmes en âge de procréer utilisent ce médicament en France.

Changer de traitement. Si la HAS relève qu'il ne faut pas arrêter brutalement le Dépakine, elle souligne la nécessité d'instaurer un nouveau traitement après avis d'un spécialiste (psychiatre pour les troubles bipolaires et neurologue pour l'épilepsie) pour les femmes enceintes et celles qui envisagent une grossesse et de faire réaliser une consultation de grossesse.

Dose minimale. En cas d'absence d'alternative thérapeutique efficace, "la patiente devra être informée des risques associés à la grossesse, utiliser la dose minimale efficace et répartir les prises au cours de la journée, instaurer une surveillance prénatale spécialisée (détection des éventuelles malformations) et prévoir un suivi spécifique à long terme de l'enfant après la naissance", ajoute l'autorité. Que ce soit pour le traitement des épisodes maniaques ou pour le traitement de l'épilepsie, elle relève que certains des médicaments alternatifs présentent également des risques de malformation sur le fœtus bien que de moindre ampleur (la carbamazépine par exemple).