Covid : le gouvernement insiste à nouveau sur le rappel vaccinal

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Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid (Illustration). © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Le gouvernement a appelé mardi les plus âgés à recevoir l'injection de rappel vaccinal contre le Covid "le plus vite possible", alors qu'une "reprise épidémique modérée" s'amorce. Le ministère de la Santé s'est dit particulièrement inquiet pour les résidents d'Ehpad, alors que seulement 48% d'éligibles sont vaccinés.

Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, un taux "clairement insuffisant" selon le gouvernement, qui a appelé mardi les plus âgés à recevoir l'injection "le plus vite possible", alors qu'une "reprise épidémique modérée" s'amorce. "Ca ne va pas assez vite, il n'y a pas suffisamment de gens qui viennent se faire vacciner", s'est inquiété le ministère de la Santé lors d'un point presse.

 

A ce jour, moins de 2,2 millions de seconds rappels ont été injectés, sur plus de 8,7 millions de personnes éligibles - essentiellement les plus de 60 ans, ainsi que les immunodéprimés. Pourtant, avec presque 200.000 "quatrième dose", la semaine écoulée a été la plus prolifique depuis le lancement de la campagne mi-mars. Mais la règle des six mois depuis le premier rappel fait gonfler en parallèle la population éligible, qui dépassera les 9 millions début juillet.

Inquiétude pour les résidents d'Ehpad

L'inquiétude est particulièrement vive pour les résidents d'Ehpad (48% d'éligibles vaccinés) et les autres personnes de plus de 80 ans (31%), qui doivent "se faire vacciner le plus vite possible pour passer l'été et l'automne sereinement", a insisté le ministère. Pointant également "des taux de vaccination clairement insuffisants", le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a souligné que la "diminution significative" de la protection générée par le premier rappel "justifie pleinement" une nouvelle dose chez les plus âgés pour "les protéger des formes graves jusqu'à l'automne".

 

D'autant plus que la "reprise épidémique modérée" observée ces dernières semaines (le nombre de cas a plus que doublé en trois semaines) "s'accompagne d'une petite reprise des hospitalisations" et risque d'entrainer "une hausse décalée dans le temps" des entrées en soins critiques et des décès, a-t-il relevé. Raison de plus pour ne pas attendre les nouveaux vaccins - en particulier ceux de Pfizer, Moderna, Sanofi et Hipra, a-t-il précisé - même si "l'idéal serait qu'ils soient disponibles au moment de la campagne antigrippale" pour un nouveau rappel en fin d'année.