Covid Vaccin 1:17
  • Copié
Anne Le Gall, édité par Léa Leostic
La campagne de vaccination contre le Covid-19 continue de monter en puissance. À partir de lundi, les moins de 50 ans pourront à leur tour se faire vacciner, avec cinq jours d’avance sur le calendrier initial. Une vaccination qui aura lieu en centre et donc sans les médecins généralistes et les pharmaciens. Ces derniers réclament d’avoir accès aux vaccins adaptés, comme le Moderna.

La campagne de vaccination française contre le Covid-19 a enregistré un nouveau record en cette fin de semaine, avec plus de 600.000 injections réalisées en une journée, jeudi. Mais l'exécutif veut encore accélérer la cadence. À partir de lundi, les moins de 50 ans pourront se faire vacciner avec cinq jours d'avance sur le calendrier initial. Puis, à partir de mercredi 16 heures, tous les adultes pourront essayer de se faire vacciner, à une condition : qu'un créneau soit déclaré libre pour le lendemain.

"Il y a eu des expérimentations qui semblent concluantes"

Ces rendez-vous pourront uniquement se faire en centre de vaccination, ce que regrettent les pharmaciens et les médecins. Eux ne disposent pas des sérums adaptés pour une population de moins de 55 ans. Sur Europe 1 vendredi, Jacques Battistoni, président du syndicat MG France, a réclamé l'arrivée du vaccin Moderna en médecine de ville : "Le vaccin Moderna est tout à fait utilisable en ville. C'est quelque chose qui est envisagé avec le ministère de la Santé depuis plusieurs semaines. Il y a eu des expérimentations en Moselle à la fin du mois d'avril, qui semblent concluantes." 

"Les mieux placés pour obtenir une adhésion massive de la population"

Pour Jacques Battistoni, les médecins et les pharmaciens sont également plus amenés à convaincre leur patientèle de se faire vacciner. "On connaît tous des patients qui disent 'moi, je me ferai vacciner si vous vaccinez, mais c'est compliqué pour moi d'aller en centre de vaccination'. Et puis, on sait que convaincre les gens, c'est notre travail et notre atout dans la campagne de vaccination, parce qu'on connaît bien nos patients. On connaît leurs réticences. On sait aussi quels sont les arguments qui vont être importants pour eux. On est les professionnels les mieux placés pour obtenir une adhésion plus massive de la population", a-t-il développé.

De son côté, le gouvernement a confirmé son objectif d'atteindre les 20 millions de premières injections au 15 mai, puis les 30 millions d'injections au 15 juin. Un objectif qui pourrait permettre, s'il était atteint, de mieux lutter contre le virus cet été.