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Alexandra Jaegy / Crédit photo : PEAKSTOCK / SCIENCE PHOTO LIBRAR / LDA / Science Photo Library via AFP
La recrudescence des cas de Covid, avec l'arrivée du variant Eris, inquiète. Le nombre de passages aux urgences a augmenté entre fin juillet et début août, tout comme les actes médicaux en lien avec le virus. Face au risque d'afflux dans les hôpitaux, une nouvelle campagne de vaccination serait à privilégier, avance l'infectiologue Benjamin Davido.

Alors que beaucoup pensaient que la pandémie était derrière nous, le Covid est toujours d'actualité. Si Omicron est le dernier variant à avoir fait parler de lui, il a un descendant : EG5, également surnommé Eris. Il est désormais majoritaire en France et l'OMS vient de le classer comme variant à suivre.

Reprise épidémique "inhabituelle"

920 malades sont passés aux urgences pour suspicion de Covid entre le 31 juillet et le 6 août, soit 31% de plus que la semaine précédente. Les actes médicaux en lien avec le virus ont également bondi de 84% en une semaine, selon SOS Médecins.

Une reprise épidémique inquiétante pour Benjamin Davido, infectiologue. "C'est absolument inhabituel. Le dernier virus qui avait repris comme ça au mois d'août, c'était le variant Delta. On sait les dégâts que ça a fait et donc on risque de se retrouver dans une situation où malheureusement, le signal sera hospitalier, c'est-à-dire d'un afflux massif de patients à l'hôpital, ce qu'évidemment, personne ne souhaite", insiste-t-il.

"Le virus va être probablement là pendant des années, voire des décennies"

Des contaminations au variant Eris et à une mutation du virus qui lui permet d'échapper plus facilement aux anticorps. L'infectiologue l'assure : une nouvelle campagne de vaccination est nécessaire. "Je pense qu'il faut agir. Il n'y a pas de honte à ça. Lorsque chaque année, on se vaccine de la grippe, on le fait au mois d'octobre, avant même de savoir si oui ou non la grippe sera forte l'année qui vient et il faut avoir la même discipline face au Covid. On avait annoncé que la pandémie avait duré trois ans, on voit bien que le virus va être là probablement pendant des années, voire des décennies."

La Haute Autorité de santé préconise elle aussi l'organisation d'une campagne de vaccination à l'automne 2023 pour les personnes les plus à risque, en particulier celles âgées de 65 ans et plus.