A partir de ce lundi, les soignants et personnels de santé non vaccinés contre le Covid-19 pourront réintégrer leurs services hospitaliers. 1:21
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Yasmina Kattou, édité par Loane Nader // crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Les soignants et personnels de santé peuvent désormais réintégrer les services hospitaliers, après avoir refusé de se faire vacciner pendant l'épidémie de Covid-19. Une bonne nouvelle pour certains, mais une appréhension pour d'autres, qui devront se heurter à la désapprobation et l'inquiétude de leurs chefs de services.

Ce dimanche, le décret permettant la réintégration des soignants et personnels de santé non-vaccinés au Covid-19 a été publié dans le Journal Officiel. Si la nouvelle représente un soulagement pour certains, beaucoup devront se heurter à la désapprobation de leurs collègues et plus précisément de leurs chefs de service. C'est le cas de Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, à Paris.

Pour le médecin, il serait dangereux pour les patients les plus fragiles d'être en contact avec du personnel non-vacciné. "Il y a encore des personnes qui n'ont pas d'efficacité vaccinale du fait de leur immunodépression. Je pense notamment à ceux qui ont des greffés rénaux", avance-t-il. "Expliquez-moi comment vous allez réintégrer des personnes non-vaccinées dans des services de greffe de moelle par exemple."

"C'est un mauvais message"

De plus, pour l'infectiologue, la réintégration des non-vaccinées envoie un mauvais message au reste de la population. "Les gens vont entendre que c'est le clap de fin, qu'il n'y a plus besoin de vacciner", une décision politique que regrette Gilles Pialoux et qui envoie "un mauvais message dans un moment où on est en totale incertitude de ce qui va se passer à l'automne et à l'hiver." Il assure par ailleurs que le retour du personnel vacciné ne réglera pas le problème du manque d'effectifs dans les établissements.