Une nouvelle technologie mise en place pour faire face au Covid-19 pourrait prendre la forme de spray nasal. 1:34
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Romain Rouillard , modifié à
Alors que 40.000 nouveaux cas ont été recensés sur les sept derniers jours, l'INRAE a développé une technologie permettant de bloquer l'action du virus depuis les fosses nasales. En cas de commercialisation, le projet prendrait la forme de gouttes ou de spray et pourrait s'appliquer à n'importe quel virus.

Les contaminations au Covid-19 repartent à la hausse en France. En l'espace d'une semaine, le nombre de nouveaux cas a bondi de 55%. Si ces chiffres n'ont pour l'heure aucune conséquence sur les services hospitaliers, les autorités sanitaires craignent tout de même l'apparition d'un nouveau variant avec l'arrivée de l'automne. 

Des scientifiques ont donc travaillé, pour compléter l’action des vaccins, sur une technologie qui bloque la transmission du virus. Cela prend la forme d'un portail protecteur au fond du nez, traditionnellement la porte d'entrée des virus. Dès l'arrivée du Covid dans les fosses nasales, ce portail se referme pour empêcher le virus de nous infecter.

Le tout grâce à l'action d'une protéine qui bloque tout le système de transmission du virus. "Un des moyens, c'est d'utiliser les protéines alpha REP. Quand le virus va arriver dans le nez, il ne va pas pouvoir se fixer aux cellules qu'il infecte normalement dans le nez. De façon à bloquer le passage vers les poumons ainsi que la dissémination des particules virales", explique Nicolas Meunier, l'un des responsables de l'étude et membre de l’unité virologie et immunologie à l'INRAE

Une protéine modelable à l’infini pour d’autres virus

Si le projet venait à être commercialisé, il prendrait la forme de goutte ou de spray dans le nez. Cette technologie pourrait aussi se révéler efficace sur n'importe quel virus. "S'il y a une autre forme de pandémie, alors on s'y prendra plus en avance cette fois. Et cette technologie-là pourra être mise au service, puisque les protéines qu'on a produites peuvent avoir des formes très différentes contre un autre virus", précise Nicolas Meunier. 

Avant d’espérer pouvoir bénéficier de cette technologie dans nos pharmacies, des essais cliniques doivent maintenant être menés sur l'homme après des tests sur des hamsters.