Avec son étude, l'Inserm tente de déterminer le profil type d'un malade atteint du coronavirus. (Photo d'illustration) 1:58
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Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo
Alors que l'Inserm a lancé un étude pour déterminer le profil type de la personne atteinte par le coronavirus, des pistes se dessinent déjà. Le professeur Djillali Annane affirme sur Europe 1 que "plus de 40% des cas graves sont issus de milieux défavorisés".

Le coronavirus frappe-t-il aveuglément parmi la population française ? Ou s'est-il plus répandu parmi certaines catégories socio-économiques, voire certains métiers ? C'est que ce tente de savoir l'Inserm avec une étude sur 300.000 français pour déterminer le profil type d'un malade. Mais en attendant les résultats de l'enquête de l'Institut national de la santé et de la recherche, certaines pistes se dessinent déjà, notamment chez les personnes placées en service de réanimation, grâce à leur dossier médical. 

Les "milieux défavorisés" plus touchés par les cas graves

"Plus de 40% des cas graves sont issus de milieux défavorisés, pour ne pas dire en situation de précarité", affirme au micro d'Europe 1 le professeur Djillali Annane, qui officie à l'hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine. "Ce qui représente une part considérable [des cas] pour un virus qui lui ne choisit pas", rappelle-t-il.

Le télétravail, une situation protectrice 

L'une des hypothèses les plus sérieuses de l'étude actuellement menée par l'Inserm porte sur les conditions de vie, à plusieurs dans un petit appartement, mais aussi le cadre du travail. "Être en situation de télétravail est beaucoup moins à risque que de sortir de chez soi pour exercer une profession de soignant, de policier, de livreur ou d'employé de supermarché", explique Nathalie Bajos, qui mène l'étude. 

Des travailleurs d'autant plus vulnérables qu’au moment du confinement, beaucoup devaient se déplacer en transports en commun. Et qu'à l'époque il n'y avait quasiment pas de masques, ni de gel hydroalcoolique.

Vous avez reçu un mail ou une lettre de l'Inserm ?

Si l'Inserm vous a envoyé ces jours-ci une lettre ou un mail pour participer à cette étude, ce n'est pas une escroquerie. Il est même important de répondre à l'enquête pour que l'Institut l'Institut national de la santé et de la recherche puisse arriver à des résultats probants. Et c'est peut-être une bonne occasion de savoir si le coronavirus a croisé votre chemin, puisqu'un test sérologique vous sera proposé si vous décidez de participer.