La situation se dégrade à Paris. Photo d'illustration. 1:54
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, édité par Antoine Terrel et Ugo Pascolo , modifié à
La situation épidémique se dégrade à Paris, Lille et Lyon. Ces villes, où le taux d'incidence continue de grimper, pourraient bientôt passer en zone d'alerte maximale. Toulouse et Grenoble inquiètent également les autorités sanitaires. 

Les derniers chiffres ne présagent rien de bon. Alors que l'épidémie de coronavirus continue de se répandre sur l'ensemble du territoire et que Marseille a été placée en zone d'alerte maximale, d'autres villes pourraient bientôt subir le même sort. Paris, Lyon et Lille se trouvent en effet à un niveau sanitaire similaire à la cité phocéenne.

Paris pourrait basculer en zone d'alerte maximale dès jeudi

Marseille se trouve actuellement en zone d'alerte maximale, soit le premier degré avant l'entrée en vigueur de l'état d'urgence sanitaire. Pour être classé dans cette catégorie, un territoire doit remplir trois conditions. Tout d'abord, le taux d'incidence, c'est à dire le nombre de cas positifs pour 100.000 habitants, doit être supérieur à 250. Il est actuellement de 259 à Paris. Ensuite, le taux d'incidence chez les plus de 65 ans doit être supérieur à 100. Il est aujourd'hui de 133 dans la capitale. Enfin, troisième indicateur, plus de 30% des lits de réanimation doivent être occupés par des patients Covid. On est à 32% à Paris.

Paris devrait donc bien basculer dès jeudi en zone d'alerte maximale. Mais cela ne signifie par forcément une fermeture totale des bars, cafés et restaurants de la capitale, confie à Europe 1 un conseiller du ministre de la Santé Olivier Véran. L'idée serait peut-être de laisser la main à la mairie de Paris dans un premier temps pour voir si les mesures déjà prises ont une incidence sur l'évolution de l'épidémie. Et si cela ne fonctionne pas, le gouvernement pourrait imposer des mesures plus fortes. 

Toulouse et Grenoble inquiètent aussi les autorités

En ce qui concerne le passage en zone d'alerte maximale pour Lyon et Lille, les chose sont plus incertaines. Dans la ville du Nord, le taux d'incidence du virus est de 306 cas pour 100.000 habitants et de 159 chez les plus de 65 ans. À Lyon, ce taux d'incidence est de 256 au sein de la population générale et de 145 chez les plus de 65 ans. Mais dans ces deux villes, le taux d'occupation des lits de réanimation est en dessous des légèrement 30%. Mais cela n'empêcherait pas nécessairement Olivier Véran de presser les préfets à prendre des mesures plus restrictives. 

Par ailleurs, deux autres villes inquiètent particulièrement les autorités de santé : Toulouse et surtout Grenoble.