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Hélène Terzian, édité par Laetitia Drevet
Une réunion est prévue mardi au ministère de la Santé pour passer en revue les scénarios possibles, le meilleur comme le pire. "Nous imaginons le pire parce que c'est notre travail, mais il ne faut pas être alarmiste", rassure Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, qui assistera à la réunion. 

Le nouveau ministre de la Santé récupère un dossier tendu, celui de la crise du Coronavirus. Olivier Véran réunit mardi dans son ministère une cinquantaine de professionnels de santé pour imaginer tous les scénarios possibles et "parer à toute éventualité". L'objectif de la réunion est aussi de mettre au diapason urgentistes, infectiologues et médecins généralistes. Et si cela est nécessaire, de monter d'un cran la réponse à la crise du coronavirus.

Mais pour le patron du Samu François Braun, il s'agit surtout d'adapter le protocole à suivre. "Le Samu restera, quelle que soit l’évolution de ce plan, le chef d’orchestre du dispositif", assure-t-il au micro d'Europe 1. Pour l’instant hospitalisés systématiquement, les patients pourraient être traités directement chez eux s’ils ne présentaient que des signes cliniques "extrêmement bénins". "Dans une phase plus épidémique, on a toute une organisation qui ferait du suivi à domicile", explique François Braun.

"Il ne faut pas être alarmiste"

"Nous imaginons le pire parce que c'est notre travail, mais il ne faut pas être alarmiste", poursuit-il. On est d'ailleurs loin d'un scénario catastrophe tel qu'il avait pu être envisagé pour la grippe H1n1, rassure Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France. "On n’est pas dans la situation qui avait été imaginée en 2005 lors de la fameuse grippe aviaire. Il avait été envisagé de fermer les transports, les écoles, de confiner la population chez elle", rappelle-t-il. "Nous sommes loin d'une éventuelle pandémie."