Des barnums de dépistage ont été installés dans certaines facultés afin que les étudiants, particulièrement touchés, aient accès à des résultats rapides. 1:31
  • Copié
Diane Berger, édité par Séverine Mermilliod
Les universités se mobilisent pour limiter la propagation de l'épidémie parmi les étudiants. Un centre de dépistage éphémère a par exemple été ouvert à Cergy, qu'Europe 1 est allée observer. Les étudiants sont censés pouvoir y obtenir des résultats en 48 heures.
REPORTAGE

Face à la propagation du nouveau coronavirus dans les milieux étudiants, les facs se mobilisent. Lundi matin, une opération de prévention a par exemple été lancée à l’université de Paris Nanterre, l’une des plus grandes de la région parisienne. Et à 20 kilomètres de là, à Cergy, un centre de dépistage éphémère s’est installé à deux pas de la faculté, justement pour faire venir ce public particulièrement touché. Europe 1 s'y est rendue.

"Tout le monde ne fait pas attention"

Quelques secondes pour le prélèvement nasal, devenu une habitude chez Clara : c’est déjà le troisième test pour cette étudiante de 20 ans. Depuis sa rentrée, elle a côtoyé plusieurs cas positifs au Covid-19, en classe et en soirée. "On n'a pas coupé toutes nos relations sociales comme pendant le confinement. Si on a une soirée, on ne va pas porter notre masque toute la soirée, donc c’est vrai que c’est une prise de risques…", avoue l'étudiante. "Après, si j’apprends que j’ai croisé quelqu’un qui l’a, de moi-même je me reconfine." Elle n’a donc pu finalement assister qu’à un seul cours en trois semaines depuis sa rentrée.

"Dans ma classe, on est dans un petit endroit sans fenêtre, on met la clim, et certains enlèvent le masque ! On est tous à côté des autres, tout le monde ne fait pas attention à ça...", raconte Alexia qui, elle, se sent obligée de se faire tester à cause des heures passées dans des amphis bondés.

Un délai de 48 heures

300 étudiants sont dépistés ici chaque jour depuis une semaine pour éviter de développer des foyers de contamination. Le temps d’attente a été réduit au maximum. De quoi motiver Anaïs : "J’ai reçu un mail de la fac et des réseaux sociaux, qui disaient que les délais étaient de 48 heures, que c’était gratuit et que c’était pour les étudiants. Je suis venue à la pause du midi et j’ai fait une queue de même pas 20 minutes, c’est pratique", constate-t-elle devant le centre de dépistage à deux pas de l’université. 

Ces résultats rapides - alors qu'il lui aurait fallu sept jours juste pour obtenir un rendez-vous dans un laboratoire -, lui permettront de savoir vite si elle peut rentrer voir sa famille en toute sécurité.