Cinq conseils à suivre pour réussir son automédication

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A.H.
Si vous avez pris l'habitude de soigner vos petits maux avec des médicaments en vente libre en pharmacie, sachez qu'il y a plusieurs règles à respecter pour ne pas commettre d'impair et ne pas vous mettre en danger.

Un petit rhume ? Un léger mal de gorge ? Vous n'avez pas envie de consulter un médecin pour si peu ? La solution tient souvent dans l'automédication. Le principe ? Vous rendre directement en pharmacie pour obtenir des médicaments non-remboursables et sans prescription. Mais attention, cette démarche comporte certains risques. Le magazine 60 millions de consommateurs a dévoilé mardi une "liste noire" de médicaments parmi ceux les plus vendus, qui présentent un rapport bénéfice/risque défavorable. Europe 1 vous livre quelques conseils pour bien gérer votre automédication.

  • L'automédication, ce n'est pas pour tout le monde

Se soigner seul exige d'être particulièrement vigilant, notamment si vous avez, en plus de vos petits maux, des problèmes de santé plus graves. Ainsi, il est fortement déconseillé aux personnes atteintes de maladie chronique d'opter pour l'automédication. Les molécules présentes dans ces cachets, a priori inoffensifs, pourraient entrer en interaction avec votre traitement habituel et créer un cocktail très néfaste. Ou, a contrario, annuler les effets de l'un ou de l'autre. Plus fragiles, les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que les nourrissons et les enfants, doivent obligatoirement obtenir l'avis d'un médecin avant la prise d'un quelconque médicament.

Attention aussi aux personnes ayant un problème d'addiction à la boisson. L'alcool peut perturber l'effet de nombreux médicaments.

  • Posez toutes les questions à votre pharmacien

Pour le professeur Giroud, auteur d'Automédication. Le guide expert (édition La Martinière, 2017), "il y a un problème d'information, le public ne connaît les médicaments que par la publicité. Or, elle n'est pas véritablement informative." Et parmi les 4.000 médicaments en libre accès, il est souvent difficile de faire son choix et d'évaluer soi-même ce dont on a réellement besoin. N'hésitez donc pas à poser toutes les questions à votre pharmacien. Symptômes à traiter, contre-indications, posologie… Il saura vous donner les clés pour réussir votre automédication. Éventuellement, en évaluant la gravité de vos symptômes, il pourra aussi vous conseiller de vous adresser directement à un médecin. 

  • Lisez attentivement la notice

C'est une étape indispensable dans n'importe quelle prise de médicament, et a fortiori lorsqu'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance. Même après avoir reçu les conseils avisés de votre pharmacien, relisez scrupuleusement la notice. Ainsi, vous aurez bien en tête la posologie, autrement dit le dosage, à respecter. Ne négligez pas non plus les indications sur l'horaire de prise du cachet, "au milieu du repas" ou "matin, midi et soir". 

  • Consultez un médecin au bout de cinq jours

"Si les symptômes persistent, consultez votre médecin." Cette consigne est systématiquement répétée à la fin de chaque spot publicitaire pour un médicament en libre-service. Et elle est à prendre au pied de la lettre. On estime qu'un traitement en automédication ne doit pas excéder cinq jours. Si votre état perdure ou s'aggrave, prenez tout de suite rendez-vous avec votre médecin, qui saura poser un diagnostic précis et vous prescrire, le cas échéant, un traitement plus adapté et plus efficace. 

  • Ne réutilisez pas des médicaments précédemment prescrits sans avis

Votre médecin vous a prescrit des médicaments pour un état grippal il y a quelques mois et vous pensez pouvoir les réutiliser pour le rhume qui vous ennuie en ce moment ? Attention. Il est déconseillé de réutiliser sans avis médical un traitement précédemment prescrit. Vos symptômes ne sont peut-être pas exactement les mêmes, tout comme votre état de santé général. Vous pourriez alors mal supporter le dosage. Gare aussi à ne pas donner à un autre membre de votre famille un traitement qui a été prescrit spécialement pour vous, surtout s'il s'agit d'un enfant.

Gare aussi à la date de validité du médicament, si toutefois vous le prenez dans votre armoire à pharmacie familiale.