Une vingtaine de Françaises sont victimes de chocs toxiques chaque année. 1:34
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Eve Roger, édité par Lucie de Perthuis
Après le décès d'une jeune fille belge suite à un choc toxique, Aurélie Mathieu de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), rassure les femmes sur les risques liés au port de tampons et de coupes menstruelles.
ANALYSE

Dans un rapport publié lundi, l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) affirme qu'il existe un risque rare mais grave de choc toxique, lié au port de tampons et de coupes menstruelles. Si l'ANSES appelle les fabricants à fournir "une information plus claire" sur les règles d'hygiène à respecter pour limiter les risques, elle assure que "dans l'état actuel des connaissances, le choc toxique n'est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections".

On recense une vingtaine de cas de chocs toxiques en France chaque année. Il s'agit d'une infection bactérienne au staphylocoque doré, qui peut entraîner des conséquences graves, de l'amputation à la mort. Seulement 1 à 4% des femmes sont porteuses de ces bactéries. Et contrairement aux idées reçues, ce ne serait pas la compositions des protections hygiéniques qui est en cause, mais le fait que les protections retiennent le flux sanguin, ce qui peut multiplier cette fameuse bactérie dans l'organisme, quand elle est présente. 

Limiter la durée de port 

Pour limiter les risques, l'ANSES conseille aux femmes de changer souvent de protection périodique. "Plus on augmente la durée de port, plus le risque est important. Ce qui est globalement recommandé par les fabricants, c'est une durée de port de quatre à six heures, pour les tampons comme pour le coupes menstruelles", explique Aurélie Mathieu, cheffe de projets scientifiques à l'ANSES, au micro d'Europe 1. 

L'ANSES recommande également de ne pas porter ces protections hygiéniques la nuit, car c'est trop long. Il faut aussi faire attention aux signes avant-coureurs qui peuvent s'apparenter à un état grippal : fièvre, éruption cutanée, et baisse de tension. Si le syndrome est détecté à temps, des antibiotiques peuvent empêcher le virus de se propager.