À Calais, un cheval à l'hôpital pour aider les patients

Cheval
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Lionel Gougelot avec G.S. , modifié à
Depuis lundi, Peyo, un bel étalon d'environ 500 kilos, se promène dans les couloirs des centres de soin et des maisons de retraite en lien avec l'hôpital.

Mais que fait ce cheval dans les couloirs de l'hôpital de Calais ? Depuis lundi, l'établissement expérimente une nouvelle méthode d'accompagnement des patients : l'équithérapie.

"Les yeux du patients se mettent à briller". Peyo, un bel étalon d'environ 500 kilos, se promène dans les couloirs des centres de soin et des maisons de retraite en lien avec l'hôpital. Le cheval déambule lentement et c'est lui qui décide, à l'instinct, de la chambre dans laquelle il s'arrête. À chaque fois, c'est une rencontre "unique", confie Hassan Bouchacour, son propriétaire. "Les yeux du patients se mettent à briller. Parfois on a des larmes, des sourires, des vrais mots d'amour. Parfois on a affaire avec des personnes qui ont des pathologie très lourdes, des personnes confrontées à la fin de vie. On comprend que l'on peut soulager les douleur, apaiser, au-delà de tout traitement médicamenteux. On est vraiment dans l'humanité", assure-t-il.

"C'était la première fois que j'allais aussi loin". Un protocole d'hygiène très strict est respecté : avant d'entrer dans chaque chambre, Peyo est minutieusement toiletté. Quand elle a vu Peyo pour la première fois, Francine a d'abord été impressionnée. Puis elle s'est laissée accompagner dans sa séance de rééducation à la marche. "Je marchais avec un déambulateur, puis il me suivait. J'ai fait une grande marche ce jour là. C'était une très belle rencontre. C'était la première fois que j'allais aussi loin", raconte-t-elle. Cette "stimulation par le cheval", Camille, la Kiné, l'a constatée pour tous les patients. "C'est comme si le cheval amenait tous les patients, comme s'il leur montrait qu'il fallait toujours y croire et que tout pouvait aller mieux par la suite", poursuit-elle.

Un bilan de l'expérience sera établit par l'équipe soignante dans le courant de la semaine, avec pourquoi pas la création d'un programme thérapeutique à la clé. Quelques hôpitaux se sont déjà lancés en France. À Lyon, Avignon ou Dijon, les chevaux sont par exemple appelés au secours des traitements des troubles autistiques, pour visiter des enfants malades ou encore des patients atteints d'Alzheimer.