covid-19, coronavirus, école 1:31
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Lionel Gougelot, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que des mesures plus restrictives contre le coronavirus pourraient être prises dans les prochains jours, la question de la fermeture des écoles est sur la table. Si le ministre de l'Éducation nationale affirme qu’il n’y a pas d’explosion des cas en milieu scolaire, certains clusters inquiètent, comme à Calais où s'est rendue Europe 1.
REPORTAGE

La question de la fermeture des écoles et du prolongement des vacances scolaires se pose aux autorités, à l'heure où de nouvelles mesures pourraient entrer en vigueur. Un cluster a été détecté dans un établissement de Calais. Depuis mi-janvier, 44 personnes ont été testées positives au Covid-19 dans le collège Martin-Luther-King. Alors qu’un dépistage massif est organisé au sein de l’établissement, Europe 1 s’est rendue sur place.

Une élève sort de la salle de dépistage en se frottant le nez avec une petite grimace. L’adolescente fait partie des quelque 90 collégiens qui ont subi un test PCR ce jeudi. Un dépistage général s’organise sur deux jours pour les enseignants et les 447 collégiens. Mais il demeure facultatif et soumis à l’autorisation des parents. "On essaye de rassurer le maximum de familles et le maximum de personnels afin que la vie continue au sein du collège", explique le principal de l'établissement, Jérôme Gay, au micro d’Europe 1. "L’idée c’est de casser la chaine de transmission du virus et que les élèves continuent de travailler en toute sérénité."

"La santé avant tout !"

Depuis le début du mois, il a fallu fermer successivement quatre classes. 25 élèves et six enseignants sont toujours placés à l’isolement. Forcément, la situation inquiète certains parents d’élèves. "Toutes les semaines on reçoit des mails disant qu’il y a toujours des cas. Il faudrait fermer cette école… faire quelque chose. La santé avant tout ! Les cours on peut les rattraper après", tempête l’une d’entre eux.

Pour d’autres, la fermeture de l’établissement serait une solution bien trop radicale et préjudiciable pour les collégiens : "Il vaut mieux qu’ils soient absents sept jours si un cluster se développait dans une classe plutôt que de tout fermer sur plusieurs semaines", lâche Emmanuelle. Selon elle, la scolarité à la maison est loin d’être aisée. Elle fait courir le risque d’un décrochage pour beaucoup d’adolescents de ce quartier populaire.