Pourra-t-on bientôt prédire la mort à court terme ?

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SANTÉ - Une étude a permis d'identifier des "biomarqueurs" dont l'évolution permettrait de prévoir un décès dans les cinq ans.

L'info. A en croire les résultats d'une étude parue dans la revue médicale PLOS, il sera bientôt possible de prédire si un patient a de fortes chances de décéder dans les cinq années qui suivent. Selon cette étude relayée par Le Nouvel Observateur, des chercheurs ont en effet réussi à identifier cinq "biomarqueurs" dont l'étude permettrait de calculer la probabilité d'un décès à court et moyen terme.

Scientifique chercheur éprouvette expérience

L'étude. Pour aboutir à cette découverte, des chercheurs estoniens ont étudié, à l'aide d'images par résonance magnétique nucléaire (IRMN), 106 "biomarqueurs présents dans notre sang. Ces "biomarqueurs", une molécule biologique, évoluent en effet sensiblement lorsque corps connaît un dérèglement. Or les patients qui sont décédés au cours des neuf années qu'a duré l'étude présentaient tous une évolution spécifique du nombre de certains "biomarqueurs". Une augmentation du nombre de ces "biomarqueurs" serait donc le meilleur signe avant-coureur d'un décès.

Pour arriver à de tels résultats, les chercheurs ont suivi 9.842 patients et scruté en détail les "biomarqueurs" de ceux qui étaient décédés. Résultat : tous ceux qui ont disparu présentaient une concentration anormalement élevée de quatre biomarqueurs particuliers. Une équipe finlandaise a menée les mêmes travaux sur 7.503 patients et est arrivé aux mêmes conclusions : les personnes suivies qui présentaient une concentration plus élevée que la moyenne de quatre "biomarqueurs" spécifiques ont 19 fois plus de chance de décéder dans les cinq années suivantes.

Pas sûr qu'on puisse être sauvé à temps. "Les auteurs de l'étude affirment que, dans le futur, ce type de test pourrait permettre de déceler une fragilité "sous-jacente" grave chez des personnes en bonne santé ne présentant aucun symptôme d'une quelconque maladie et de les "sauver" à temps", précise Le Nouvel Observateur.

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