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Selon le dernier sondage Ipsos, le polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour est crédité de 15% d'intentions de vote à la prochaine élection présidentielle et devancerait les républicains. Sur Europe 1, Brice Teinturier, président de l'institut, affirme que le "phénomène d'opinion (de Zemmour) bouscule Marine Le Pen".
INTERVIEW

S'il se déclare candidat, Éric Zemmour pourrait bien jouer les trouble-fêtes à la prochaine élection présidentielle. Dans le dernier sondage de l'institut Ipsos, commandé par Le Parisien, le polémiste d'extrême-droite est crédité de 15% d'intentions de vote au premier tour. Ce score lui permettrait de devancer ses rivaux à droite, notamment les républicains, et le placerait au coude-à-coude avec Marine Le Pen. Sur Europe 1, le président de l'institut de sondage Brice Teinturier souligne que le "phénomène d'opinion (de Zemmour) bouscule Marine Le Pen".

Éric Zemmour "fait jeu égal avec Marine Le Pen"

Dans le détail, Éric Zemmour a gagné sept points en deux semaines. Avec ses 15%, il devance Xavier Bertrand (14%) et talonne la candidate du Rassemblement national (16%). C'est le signe "d'une dynamique qui se traduit dans les intentions de vote", estime Brice Teinturier. "On commençait à le voir il y a 15 jours, quand il était à 8%. Là, il bouscule très clairement Marine Le Pen parce qu'il fait presque jeu égal avec elle", analyse le président de l'institut Ipsos sur Europe 1.

L'autre enseignement du score d'Éric Zemmour est qu'il dépasse tous les candidats à droite. "La nouveauté, c'est qu'il est tout juste devant Xavier Bertrand, il a trois points d'avance sur Valérie Pécresse et quatre sur Michel Barnier. Tout cela est loin d'être cristallisé", nuance Brice Teinturier.

Un danger pour les républicains ?

Si l'élection présidentielle se joue dans six mois, ce niveau dans les sondages doit inquiéter les républicains. "Il y a incontestablement pour eux matière à réflexion", affirme le président de l'institut Ipsos. "Peuvent-ils encore attendre deux mois et être autocentré sur leur problématique de désignation de candidats, ou doivent-ils s'adresser directement aux Français pendant que d'autres concurrents marquent des points" avec cette stratégie, s'interroge-t-il.

Le sondage publié ce samedi peut encore être remis en cause à la veille du scrutin. "Il peut se passer beaucoup de choses, mais on voit que les candidats peu audibles ou qui s'adressent peu aux Français sont en train de régresser, et peuvent potentiellement disparaître des écrans", met en garde Brice Teinturier. "Face à une mécanique qui se met en place, il est important pour les LR de réagir également", avance-t-il. Le président d'Ipsos souligne enfin la chute de la candidate socialiste Anne Hidalgo, "qui s'effondre à 5,5%. Elle paye justement sa difficulté d'être audible et d'être entendue par les Français", estime Brice Teinturier.