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Antoine Terrel , modifié à
Samedi, sur Europe 1, Manuel Valls s'est montré circonspect sur une éventuelle indépendance totale de l'IPGN. En revanche, il propose que, dans les procédures opposant un policier à un citoyen, un représentant du Défenseur des droits puisse être intégré. 
INTERVIEW

Alors que les vidéos du tabassage du producteur Michel Zecler ont relancé le débat autour de la question des violences policières, et que le rôle de l'IGPN est à nouveau pointé du doigt pour son manque de transparence et d'efficacité, doit-on réformer la police des polices ? Invité samedi d'Europe 1, Manuel Valls refuse d'incriminer l'IGPN, mais convient "qu'on peut améliorer les choses". 

Faut-il rendre l'IGPN indépendante ? "Quand elle sera indépendante, elle recevra les mêmes critiques des mêmes personnes", répond l'ancien Premier ministre. Celui qui a également été ministre de l'Intérieur reprend en revanche une proposition du professeur de criminologie Alain Bauer, "qu'à chaque fois qu'il y a un problème entre un policier et une personne, il y ait un représentant du Défenseur des droits". 

"Il faut se donner les garanties"

Pour Manuel Valls, "cela serait pour le citoyen, une garantie supplémentaire de l'enquête impartiale et transparente que l'IGPN peut mener". Pour l'ancien socialiste, "il faut se donner les garanties, sans pour autant imposer en permanence dans le débat ce soupçon à l'égard de toutes les institutions".  

Par ailleurs, l'ancien Premier ministre a pris à nouveau ses distances avec l'expression "violences policières". "Il y a la violence de policiers, il y a des policiers qui se comportent mal, et qui doivent être exclus. Mais parler de violences policières voudrait dire que derrière, il y a une violence d'Etat", explique-t-il. Or, ajoute-t-il, "l'immense majorité des policiers se sentent salis par les faits qui viennent de se produire".