Marlène Schiappa est ministre déléguée à la Citoyenneté. 2:35
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Antoine Terrel , modifié à
Sur Europe 1, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a défendu le durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers ou de gendarmes, annoncé par Jean Castex lundi soir. Elle estime important de "lancer un message de fin d'impunité". 
INTERVIEW

Quelques jours après la mort à Avignon du brigadier Eric Masson, Jean Castex a annoncé lundi un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers ou de gendarmes. Le Premier ministre a ainsi précisé que la peine de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime commis contre un policier ou un gendarme serait portée à 30 ans, tandis que les possibilités de réduction de peines seraient strictement limitées pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre. Invitée mercredi d'Europe 1, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa défend ces nouvelles mesures, qui doivent servir à "lancer un message de fin d'impunité". 

Alors que les syndicats de la magistrature ont fait remarquer qu'une partie des mesures annoncées existent déjà, Marlène Schiappa répond ne pas croire "qu'on puisse se contenter de la situation en l'état". Un homme qui tue un policier "a une forme de sentiment d'impunité", fait-elle remarquer. 

"Ce qui est important dans la peine est sa certitude"

Or, "ce qui est important dans la peine est bien sûr sa gravité, mais surtout sa certitude", ajoute l'invitée d'Europe 1. "Et les annonces du Premier ministre visent à lancer un message de fin d'impunité et à le mettre en œuvre concrètement." 

Reste désormais à voir si ce durcissement des mesures se montrera efficace. "Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir, mais ne peut pas tout tout seul", dit Marlène Schiappa, estimant qu'"on a besoin d'un discours de fermeté global", notamment en "cessant de justifier les violences contre les policiers".