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Margaux Baralon , modifié à
Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de la Protection de l'enfance, a expliqué dimanche sur Europe 1 le volet de la proposition de loi contre les violences conjugales relatif aux enfants. Il souhaite notamment un meilleur accompagnement psychologique et une protection accrue de ces mineurs qui ne sont pas seulement témoins, mais victimes.
INTERVIEW

Longtemps, ils n'ont pas été pris en compte du tout. Puis, uniquement comme témoins. Désormais, les enfants sont aussi considérés comme des victimes dans les affaires de violences conjugales. Et l'exécutif souhaite que ce soit bien le cas dans son projet de loi sur le sujet, examiné à partir de la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Un volet entier est consacré aux mineurs, comme l'a expliqué Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de la Protection de l'enfance, sur Europe 1 dimanche soir.

"Il est temps de considérer les enfants comme des victimes"

"Pour la première fois, l’enfant a été véritablement pris en compte. Il est nécessaire de prendre en considération les enfants dans ce contexte-là. Il est temps de les considérer comme des victimes", a-t-il justifié. "Voir sa mère se faire tabasser, frapper par son père, c'est de la violence qui lui est infligée aussi."

Estimant que "globalement, l'accompagnement n'est pas suffisant", Adrien Taquet propose de "généraliser, systématiser l'évaluation des enfants et leur orientation pour une prise en charge psychologique notamment" après des faits de violences conjugales. Concernant leur protection, la proposition de loi examiné mardi par les députés prévoit que "dans le cas d'un homicide, il y aura un retrait automatique de l'autorité parentale". En cas de violences sans homicide, il pourra y avoir une "suspension" de cette autorité pour le parent violent.