VIDÉO - "Il n'y a pas de caricature à proclamer les droits fondamentaux", rappelle Jacques Toubon

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a vertement répondu à des élus LREM qui avaient critiqué sa "vision caricaturale".
Le Défenseur des droits Jacques Toubon a vertement répondu à des élus LREM qui avaient critiqué sa "vision caricaturale". © Capture d'écran LCP
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O.G. , modifié à
Interrogé mercredi par la commission des lois sur le projet de loi asile et immigration, le Défenseur des droits a été critiqué par des élus LREM pour sa "vision caricaturale".
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C'est un face-à-face tendu qui s'est déroulé mercredi en commission des lois, entre le Défenseur des droits Jacques Toubon et des élus LREM. Le sujet : le projet de loi asile et immigration qui n'a visiblement pas convaincu Jacques Toubon. Et une remarque, celle du député LREM de Saône-et-Loire Rémy Rebeyrotte, a agacé le Défenseur des droits.

"Je peux comprendre cette avalanche de visions négatives, mais à ce point-là, il n'y aurait quand même à rééquilibrer un peu la vision ?", a lancé l'élu, avant de demander à Jacques Toubon "d'avoir une vision un peu moins caricaturale". Sur ces mots, le Défenseur des droits a haussé le ton : "Il n'y a pas de caricature à proclamer les droits fondamentaux. Si les droits fondamentaux sont caricaturaux, à ce moment-là, il y a un problème !".

"Excusez-moi de vous le dire comme ça !". La députée LREM de l'Hérault Coralie Dubost s'est quant à elle dite "surprise", de la mise en opposition "du principe de réalité et des droits fondamentaux". "Les droits fondamentaux ne peuvent pas être relatifs", a rétorqué Jacques Toubon. "En termes de droit inconditionnel à l'hébergement, ce n'est pas une bonne approche de dire : 'non, ce droit n'est pas inconditionnel, nous allons l'adapter au nombre de places qui existent dans le département'". 

À nouveau taxé de "caricature", le Défenseur des droits s'est énervé : "Le fait de ne pas sélectionner les gens qui seront dans les centres d'hébergement, ce n'est pas abstrait, c'est la vie la plus concrète. C'est de savoir si je passe la nuit dans la rue ou au chaud". Puis, en guise de conclusion :  "Excusez-moi de vous le dire comme ça !"