UMP : la justice va se prononcer sur la légalité des "Républicains"

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Chloé Triomphe et , modifié à
Le tribunal des référés, saisi par des opposants au nouveau nom souhaité de l'UMP, doit se prononcer mardi à 14 heures sur la légalité d'une telle appellation. 

L'UMP peut-elle déjà se rebaptiser "Les Républicains" ? C'est ce que souhaite Nicolas Sarkozy, à quatre jours d'un congrès refondateur et avant même le vote des militants. Sauf que la justice a son mot à dire : elle va se prononcer mardi sur la polémique née autour de la possible future appellation du parti. Un collectif d'associations, de partis et de 144 personnes physiques ont demandé en urgence de d'interdire à l'UMP d'utiliser cette dénomination tant qu'un tribunal ne se sera pas prononcé sur le fond.

Pourquoi cette procédure ? Les plaignants dénoncent "l'accaparement d'un patrimoine commun, en clair ce qu'ils considèrent comme une privatisation d'un nom commun. Ils soutiennent que le mot "républicain" ne doit pas à l'avenir être synonyme d'une affiliation à l'UMP, si elle est rebaptisée les Républicains. Ils demandent donc à la justice de faire interdire en urgence et provisoirement l'utilisation de cette appellation en attendant une décision sur le fond.

Qui sont les plaignants ? Parmi ces opposants figurent Rémi Dreyfus, héros de la libération, débarqué en 1944 avec les alliés, mais aussi plusieurs particuliers dont le nom de famille est précisément "Républicain" ou encore des personnalités politiques comme Arnaud Montebourg ou Jean-Pierre Chevènement.

Deux camps déterminés. Vendredi, les avocats étaient quatre, face à 25 confrères venus défendre la marque "les Républicains", déposée en novembre dernier à l'Institut  nationale sur la propriété industrielle (INPI). Si les plaignants ont aujourd'hui le sentiment d'être engagés dans un combat de David contre Goliath, ils sont cependant déterminer à aller jusqu'au bout, y compris en faisant appel, le cas échéant. L'appel est également envisagé par l'UMP, dont les avocats, pour la défense, font remarquer que plus de 80 marques utilisent en France le mot "République" et 120 autres, le mot "Républicain".

La décision sera rendue à 14 heures.