"Stupéfaction" et "tristesse" à droite après la condamnation de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme.
Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. © AFP
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avec AFP , modifié à
La droite a vivement réagi à la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois an de prison, dont un ferme, pour "corruption" dans l'affaire dite des "écoutes". "La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée", s'est par exemple indigné le président de LR Christian Jacob. 

"Stupéfaction" et "tristesse" face à un "acharnement judiciaire" : la droite a réagi avec virulence lundi à la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption" dans l'affaire dite des "écoutes". "La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée et révélatrice de l'acharnement judiciaire d'une institution déjà très contestée. Toute la lumière devra être faite sur les méthodes et l'indépendance du PNF" (parquet national financier), a affirmé sur Twitter le président de LR Christian Jacob.

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a déploré "une condamnation extrêmement dure dans un dossier particulièrement faible", en rappelant qu'"il y a un droit à la présomption d'innocence tant que les voies de recours n'ont pas été purgées".

"Estomaqué par la lourdeur de la peine" 

"C'est beaucoup de tristesse, je trouve que les choses sont allées très sévèrement", a affirmé sur franceinfo le maire LR de Chalon-sur-Saône Gilles Platret pour qui "on ne peut pas se contenter de cette première instance. Il va falloir que la justice retravaille cette question". Pour le député LR des Alpes Maritimes Eric Ciotti aussi "cette épreuve (...) ne constitue qu'une étape dans un parcours judiciaire qui est loin d'être terminé".

Le député d'Eure-et-Loir Olivier Marleix s'est dit "estomaqué par la lourdeur de la peine alors que le PNF n'a amené aucune preuve". "En 2017 déjà les choix du PNF ont décidé de la présidentielle", a ajouté M. Marleix, en allusion à l'enquête pour soupçons d'emplois fictifs ouverte pour François Fillon, alors candidat de la droite qui n'avait pas dépassé le premier tour. La vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard s'est dite "stupéfaite" en apportant "soutien" et "amitié" à Nicolas Sarkozy.

Le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a lui dénoncé un "deux poids deux mesures", en s'indignant : "quand la justice sera-t-elle aussi sévère avec les délinquants qui trafiquent de la drogue et agressent nos policiers ?"