Selon Philippe Martinez, le calendrier du gouvernement sur la réforme du code du travail a "bougé"

Philippe Martinez estime que la modification de calendrier qu'il a constaté voir est une "bonne nouvelle".
Philippe Martinez estime que la modification de calendrier qu'il a constaté voir est une "bonne nouvelle". © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Au sortir d'un entretien avec Emmanuel Macron, Philippe Martinez a dit avoir l'impression que le calendrier du gouvernement en matière de réforme du code du travail avait quelque peu évolué.

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, reçu mardi par le président Emmanuel Macron, est ressorti de son entretien avec l'impression que le calendrier du gouvernement sur la réforme du code du travail avait "bougé", y voyant "une bonne nouvelle".

L'agenda n'est peut-être "pas aussi rapide" qu'annoncé. "Le calendrier a l'air d'avoir bougé (...) J'ai cru comprendre que l'agenda rapide qui était prévu n'est pas aussi rapide que ce que j'avais cru comprendre. L'échéance de fin août ou du 1er septembre a l'air plus floue", a déclaré Philippe Martinez, après avoir été raccompagné sur le perron de l'Elysée par Emmanuel Macron. "Le timing me semble être plus long que prévu (…) Cela demande confirmation, c'est le sentiment que j'ai eu", a-t-il poursuivi.

"Continuer le débat". "Certains sujets mérit(ent) plus de débat qu'une demi-heure sur un coin de bureau. J'ai cru comprendre qu'il était d'accord avec moi en matière de délais de négociation, mais c'est lui le président, pas moi", a insisté Philippe Martinez. "C'est plutôt une bonne chose, puisque ça va permettre de continuer le débat que nous avons eu l'année dernière (sur la loi El Khomri)", a-t-il ajouté. La réunion avec le président "était une prise de contact, pas le début de la négociation", a indiqué Philippe Martinez, appelant pour la suite à une négociation "loyale", où on ne doit "pas découvrir des textes dans la presse".

"Les salariés, ils font ce qu'ils veulent". Le secrétaire général de la CGT a également réagi aux propos du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, qui a prévenu les syndicats qu'ils n'avaient "pas le droit de bloquer la France" même s'ils ne sont "pas d'accord avec telle ou telle mesure". "Un ministre, il dit ce qu'il veut. Les salariés, ils font ce qu'ils veulent", a-t-il répondu sèchement. "Il y a une volonté du gouvernement de changer un certain nombre de règles en matière de droit du travail dans ce pays, donc il va falloir que les salariés se fassent entendre, c'est évident, pour faire respecter leurs droits, pour avoir satisfaction sur un certain nombre de revendications", a-t-il développé.