Yannick Jadot 1:16
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Jean-Rémi Baudot, édité par Mathilde Durand
Alors qu'Emmanuel Macron promet de verdir la fin de son mandat, les listes LREM n'ont pas conclu d'alliances avec les Verts pour le second tour des élections municipales. Visions irréconciliables pour les uns, bilan nul pour les autres : un rapprochement s'est vite avéré impossible. Explications.

A quatre jours des élections municipales, le bilan pour La République en marche s'annonce compliqué. Alors qu'Emmanuel Macron promet de faire de l'écologie l'un des piliers de la fin de son quinquennat, sur le terrain, les listes LREM se sont plutôt tournées vers Les Républicains que vers les écologistes. Comment expliquer qu'il n'y ait pas eu de rapprochements à l'échelle locale entre En Marche et Europe Ecologie Les Verts ? "Ce sont surtout eux qui ne voulaient pas", indique un cadre du parti présidentiel.

Des visions irréconciliables

Dans les instances de la République en Marche, cette source le reconnait : le mouvement aurait bien aimé nouer des alliances locales avec les écologistes. Au sein de la majorité, beaucoup pensent même que la vision de l'écologie macroniste est compatible avec les courants les plus progressistes des Vert. Sauf qu'en réalité, LREM et EELV ont des visions inconciliables. 

Pour les Verts, le bilan écolo d'Emmanuel Macron est nul. Un proche de Yannick Jadot se fait tranchant : "L'écologie, ça n'est pas une touche de peinture. Une autre écologie (que la nôtre), ça n'existe pas".  

Si, sur le climat, les deux camps partagent parfois les mêmes objectifs, les méthodes différent souvent. Quant aux questions de sécurité ou de politique industrielle, les points de vue sont bien trop différents. "On ne peut pas faire alliance avec des gens qui pensent comme Mélenchon", plaide une ministre qui agite le chiffon rouge de l'extrême gauche. 

A moins de deux ans de la présidentielle, les Verts, eux-mêmes divisés, n'auraient eu aucun intérêt à tendre la main à la Macronie. Le président de la République veut faire de l'écologie un marqueur de la fin de son quinquennat, quand Yannick Jadot pense lui pouvoir rassembler toute la gauche derrière son nom.