Sandrine Rousseau 3:14
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Manon Fossat , modifié à
Invitée sur Europe Matin mercredi, l'écologiste et présidente du conseil politique de Yannick Jadot, Sandrine Rousseau a estimé que les trois religions monothéistes "ont cette volonté depuis toujours de contrôler le corps des femmes". Elle a affirmé que les religions ne sont pas des lieux de progressisme. 

Des fidèles de la paroisse des Fontenelles à Nanterre ont été insultés et menacés de mort le 8 décembre dernier lors d'une procession. Invitée sur Europe Matin mercredi, l'économiste et présidente du conseil politique de Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, leur a apporté son soutien. Interrogée sur la liberté de porter librement son culte en France et notamment sur le port du voile, elle estimé que les religions monothéistes ont cette volonté depuis toujours "de contrôler le corps des femmes".

En effet, l'économiste est revenue sur des propos tenus antérieurement, lorsqu'elle avait déclaré que "les femmes voilées ce n'est pas l'islam politique" et qu'elle avait affirmé après avoir vu des "femmes chrétiennes avec huit enfants, des jupes et des serre-têtes", que cela n'a "rien d'enviable en matière d'émancipation". 

"Les trois religions monothéistes ont cette volonté depuis toujours de contrôler le corps des femmes et de faire en sorte de contrôler la reproduction et le fait que l'on ait des enfants de pères connus. Ce sont des carcans pour les femmes", a-t-elle répondu sur Europe 1. "Les religions ne sont pas des lieux de progressisme incroyable. Aucune des religions ne l'est." 

"On a peur de la liberté sexuelle des femmes"

Toujours sur la question de la tenue vestimentaire liée à la religion, elle a estimé que l'on peut comparer le contrôle du corps des femmes et la peur que ces dernières ne séduisent. "On a peur de la liberté sexuelle des femmes et on a même peur, pour aller plus loin, du plaisir des femmes. C'est commun à toutes les religions et chacune trouve des solutions à cela et des règles pour empêcher les femmes de séduire", a poursuivi Sandrine Rousseau. 

 

Selon elle, on ne s'adresse en effet jamais aux hommes. "Cela renvoie surtout au fait qu'il faut que les hommes ne regardent pas les femmes comme des morceaux de viande consommable mais comme des partenaires à égalité. Et je pense que là-dessus toutes les religions ont quelque chose à dire."

Elle a également réaffirmé son soutien aux femmes qui essaient d'enlever le voile dans certains pays où c'est interdit. "Derrière ça il y a toujours cette même question qui est la liberté du corps des femmes et la liberté de s'habiller. Évidemment que dans certains pays le port du voile est un signe d'oppression. Et en France la question porte sur la liberté de le porter ou de ne pas le porter."