Gouvernement : Bayrou «prêt à renoncer» à la suppression de 4.000 postes dans l'Éducation nationale

Au lendemain de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a promis qu'en cas de "progrès" entre partenaires sociaux, à défaut d'"accord général", un texte sur les retraites serait soumis au Parlement. Le Premier ministre s'est également dit "prêt à renoncer" à la suppression de 4.000 postes dans l'Éducation nationale, pour tenter de convaincre le PS de ne pas censurer.
S'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites mais pas d'"accord général", un texte sera soumis au Parlement, a promis mercredi François Bayrou, répondant au patron du PS Olivier Faure qui souhaitait que le Parlement soit saisi même en cas de désaccord.
Bayrou prêt à renoncer à la suppression de 4.000 postes dans l'Éducation nationale
Le Premier ministre s'est également dit "prêt à renoncer" à la suppression envisagée par son prédécesseur de 4.000 postes dans l'Education nationale, une des demandes formulées par les socialistes dans les discussions visant à éviter une censure.
"Je suis prêt à renoncer à cette proposition de suppression des 4.000 postes dans l'Education nationale", a affirmé le chef du gouvernement dans sa déclaration de politique générale devant le Sénat, répondant au chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner. Il a toutefois souligné qu'il y avait "un gros travail à faire sur l'attractivité" car "les postes que nous mettons au concours, nous n'arrivons pas à les remplir".
Une troisième voie pour les retraites
François Bayrou a aussi évoqué trois scénarii qui pourraient se produire à l'issue de la "conférence sociale" des syndicats et du patronat pour revisiter la réforme contestée d'Élisabeth Borne.
"La première possibilité, c'est qu'un accord se dégage naturellement. Il fera l'objet d'un texte soumis au Parlement, à l'Assemblée nationale et au Sénat. S'il n'y a aucune sorte d'accord, c'est la réforme précédente qui continuera à s'imposer", a-t-il réaffirmé devant les députés, lors de la séance des questions au gouvernement.
Le chef du gouvernement a ajouté à ces possibilité une troisième voie : "Il est peut-être probable qu'il se produise une situation dans laquelle des marges de progression, de mouvement, de changement, d'adaptation auront été identifiées sans qu'il y ait un accord général. Si c'est le cas, nous proposerons un texte qui reprendra ces adaptations et ces progrès et nous le soumettrons à l'Assemblée", a-t-il conclu.