Les deux chefs d'Etat s'entretiennent ce mercredi, alors que les divergences entre eux sont nombreuses. 1:34
  • Copié
Jacques Serais, édité par Yanis Darras , modifié à
Emmanuel Macron reçoit ce mercredi à l'Élysée son homologue allemand Olaf Scholz. Une rencontre qui s'effectue dans un contexte tendu entre la France et l'Allemagne, sur fond de guerre en Ukraine et d'impact pour leurs économies. Armement, crise énergétique... Les sujets de crispation entre les deux alliés sont nombreux.

Le couple franco-allemand est en crise. Ce n’est pas encore l’heure du divorce mais les points de désaccords s’affichent de plus en plus au grand jour entre le chancelier Olaf Scholz et le président de la République Emmanuel Macron. Preuve en est, le report à une date ultérieure du conseil Franco-allemand. Il faut dire que le torchon brule entre les deux pays, notamment sur la question des conséquences de la guerre en Ukraine, qui rebattent les cartes sur le continent européen.

De nombreux points de divergence

Car l’Allemagne semble vouloir faire cavalier seul, en plein milieu de cette crise. Olaf Scholz a récemment annoncé un plan de soutien de 200 milliards d’euros pour ses entreprises, sans même prévenir Paris qui aurait préféré une réponse européenne à la crise de l’énergie.

Autre point de divergence : les questions d’armements. Emmanuel Macron n’a de cesse de plaider pour "une Europe de la Défense beaucoup plus forte", sans être entendu par Berlin. Il faut dire que l’Allemagne a préféré acheter des F35, des avions américains, au lieu de se tourner vers l’industrie européenne. Surtout, Olaf Scholz veut que son pays ait la première armée conventionnelle du continent. Et pour y arriver, le chancelier a mis 100 milliards d’euros sur la table.

Pas de conférence de presse

"Il n’est pas bon pour l’Europe que l’Allemagne s’isole" a regretté la semaine dernière Emmanuel Macron. Un message qu’il devrait réitérer ce mercredi au chancelier en personne. Un conseiller du Palais de l'Elysée résume simplement le menu du déjeuner : " L’idée est de revenir sur les défis communs".

Mais signe que les deux partenaires sont bien loin de la lune de miel : les deux dirigeants n’ont pas prévu de tenir de conférence de presse l’issue de leur rencontre.