Relations franco-algériennes : il est temps de «mettre fin aux accords de 1968», estime Charles Rodwell
L'année 2025 a été marquée par une grave crise diplomatique entre la France et l'Algérie, au point de remettre en cause les accords signés entre les deux pays depuis 1968. Pour le député Ensemble pour la République Charles Rodwell, invité d'Europe 1 ce jeudi, il est d'ailleurs temps d'y mettre fin.
Emprisonnement de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, influenceurs algériens interpellés en France, immigration... Les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie n'ont cessé de se tendre, créant des dissensions jusque dans le camp présidentiel. Si François Bayrou veut jouer l'apaisement, Emmanuel Macron, accompagné de Bruno Retailleau, a haussé le ton à plusieurs reprises.
Invité d'Europe 1 ce jeudi matin, le député Ensemble pour la République des Yvelines Charles Rodwell se range lui du coté du chef de l'État. "Je pense qu'Emmanuel Macron a eu le courage de tout essayer avec l'Algérie, de dialoguer dans un respect diplomatique mutuel avec ce grand peuple qui est le peuple algérien", explique-t-il.
Des coûts "mirobolants"
Auteur d'un rapport parlementaire sur le coût pour les finances publiques françaises des accords franco-algériens de 1968, qu'il rendra avec son collègue Mathieu Lefevre en septembre prochain, il considère désormais qu'il est temps d'aller plus loin.
"Nous sommes arrivés au point où il est désormais nécessaire et louable de dénoncer les accords de 1968. Les coûts qu'ils représentent sont mirobolants et se comptent en milliards d'euros chaque année pour la sécurité sociale française, pour les dépenses publiques françaises. Il est donc temps pour des raisons de sécurité, pour des raisons diplomatiques et pour des raisons liées à nos finances publiques de dénoncer et de mettre fin aux accords de 1968 entre la France et l'Algérie", développe le député.
Pour rappel, les accords de 1968 régissent les conditions de séjour des immigrés algériens en France. Ces derniers bénéficient de conditions plus favorables que les autres ressortissants immigrés, notamment un accès plus rapide au regroupement familial.