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Arthur Delaborde , modifié à
Élisabeth Borne a annoncé mardi le retrait temporaire de la disposition de la réforme des retraites qui prévoyait un nouveau durcissement en cas de baisse du chômage sous les 6%. Face à la fronde qui se prépare contre la réforme, le président est face à une impasse : abandonner ou faire une réforme des retraites a minima.
ANALYSE

Un pas en arrière sur l'assurance-chômage dans le contexte explosif de la réforme des retraites : Élisabeth Borne a annoncé mardi le retrait temporaire de la disposition qui prévoyait un nouveau durcissement en cas de baisse du chômage sous les 6%. Le président est face à une impasse : abandonner ou faire cette réforme des retraites a minima, ce qui reviendrait à envoyer un signal désastreux et signerait l'incapacité d'Emmanuel Macron à gouverner, voire l'arrêt de son quinquennat.

Mener la réforme au plus vite

Emmanuel Macron le sait très bien, pour s'attaquer à un dossier aussi sensible, il doit le faire maintenant au début de son second mandat. Plus il attend et plus il aura des difficultés à mener des réformes importantes. Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027. Par conséquent, la compétition pour lui succéder sera de plus en plus vive au sein de son propre camp. La partie est loin d'être gagnée pour l'exécutif. Sauf surprise, les syndicats resteront unis contre le texte. Et les marges de manœuvre politiques sont très étroites.

Convaincre les Républicains

Dans une configuration où il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée, le gouvernement travaille au corps à corps les députés les Républicains qui sont déterminants pour une adoption. En plus des dernières discussions avec les syndicats, Élisabeth Borne devrait s'entretenir dans les jours qui viennent avec les responsables de la droite qui ont vu leurs trois derniers candidats soutenir dans les grandes lignes cette réforme des retraites.