Élisabeth Borne va recevoir les représentants syndicaux ce mardi avant la présentation officielle de la réforme des retraites prévue mardi prochain. 1:47
  • Copié
Barthélémy Philippe, édité par Romain Rouillard , modifié à
A partir de ce mardi, Élisabeth Borne reçoit les représentants syndicaux avant la présentation officielle de la réforme des retraites le 10 janvier prochain. Le gouvernement prévoit de reporter l'âge légal de départ qui pourrait passer de 62 à 64 ans alors qu'il faut actuellement cotiser entre 41 et 43 ans pour toucher une retraite complète.

La réforme des retraites est lancée. Ce mardi, Élisabeth Borne s'entretiendra avec les syndicats et mardi prochain, le projet sera officiellement présenté et comportera une mesure permettant de reporter l'âge légal de départ de 62 à 64 ou 65 ans. Par conséquent, certains s'interrogent sur la possibilité de partir plus tôt, à condition d'avoir suffisamment cotisé. 

Pour répondre à cette question, il convient de distinguer l'âge légal et la durée de cotisation. Actuellement fixé à 62 ans, l'âge de départ doit être repoussé de quatre mois par an pour les actifs nés à partir de 1961. Ainsi, cet âge légal atteindrait 64 ans dès 2028 et 65 ans en 2031. Quant à la durée de cotisations, il s'agit du nombre de trimestres durant lesquels il faut avoir cotisé pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Quid des carrières longues et des métiers pénibles

Néanmoins, compléter tous ses trimestres avant l'âge légal ne permet pas d'anticiper son départ. "La caractéristique de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, c'est que vous ne pouvez pas partir plus tôt. Si je n'ai pas 64 ans par exemple je ne peux pas partir en retraite. En revanche, si on joue sur l'augmentation du nombre de trimestres, vous pouvez faire le choix de partir plus tôt et de supporter une décote. Ça peut être une combinaison des deux, c'est à dire qu' on va vous dire 'vous avez 64 ans, plutôt que de faire 65 ans, on reste sur 64 ans mais on vous demande un peu plus de trimestres'", explique Bruno Chrétien, président de l'Institut de la protection sociale

Reste le cas des carrières longues et des métiers pénibles, qui devraient déboucher sur des départs anticipés.