Pour tenir dans la durée la contestation contre la réforme des retraites, des caisses de grève ont été prévues (Illustration). 1:23
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Margaux Fodere , modifié à
Pour les syndicats, la contestation contre la réforme des retraites se mène dans la rue mais aussi...dans le portefeuille. Afin de pouvoir tenir dans la durée, des caisses de grèves ont été prévues afin de financer les actions et payer ceux à qui une journée de grève pèserait trop dans le budget.

Les syndicats se disent prêts à mener la fronde jusqu'au bout contre la réforme des retraites. Avant le prochain rassemblement, la CGT appelle à manifester ce lundi devant les préfectures. Le secrétaire général Philippe Martinez n'exclut pas non plus des actions pendant les vacances. Mardi, l'intersyndicale de la SNCF tranchera aussi sur la possibilité d'une grève reconductible. Pour tenir dans la durée la contestation, des caisses de grève ont été prévues. 

En ligne, sous forme d'argent liquide ou en chèque, ces caisses peuvent être gérées au niveau de l'entreprise, du syndicat ou même de l'intersyndicale et n'importe qui peut y participer. "Quand il y a des grosses luttes, il y a des grosses caisses de solidarité qui se construisent. Il y a plein de salariés qui ne sont pas adhérents mais qui sont assez d'accord avec nous. Par peur parfois de l'affichage, ils préfèrent participer à ces caisses de solidarité", rappelle Fabrice Coudoure, secrétaire fédéral de la Fédération des mines et de l'énergie de la CGT.

Des centaines de milliers d'euros

En quelques jours, plusieurs caisses ont été lancées comme celles de la CGT-RATP, de Solidaires-RATP ou encore de CGT-Infocom. Une chose est sûre, les besoins sont importants : "une manifestation nationale organisée à Paris coûte plusieurs millions d'euros entre les casse-croûtes, l'achat de banderoles, d'autocollants, de chasubles. Vous pouvez avoir des caisses où il va y avoir 500 € et d'autres avec plusieurs milliers d'euros dessus. Le fait que ces caisses de solidarité existent montrent que le mouvement est soutenu".

Pour le moment, difficile de savoir quels montants ont été récoltés sur certaines caisses. Cela se compte déjà en centaines de milliers d'euros.