Les désaccords entre Aurélien Pradié, Eric Ciotti et Bruno Retailleau autour de la réforme des retraites, vont bon train. (Illustration) 1:51
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Alexandre Chauveau, édité par Yanis Darras
Très contestée, la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement divise aussi Les Républicains. Indispensable pour les uns, la réforme est jugée injuste par une vingtaine de députés, dont le numéro deux du parti, Aurélien Pradié, qui a annoncé qu'il ne voterait pas le texte en l'état. Un bureau politique doit avoir lieu ce mardi, pour tenter d'apaiser la situation.

La réforme des retraites continue de diviser la droite française. Le parti des Républicains, dont le chef Éric Ciotti soutient le texte, semble couper en deux. Une vingtaine de députés LR, dont le numéro deux du parti Aurélien Pradié, ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne voteront pas la réforme, si des concessions ne sont pas trouvées avec le gouvernement, notamment sur la question des carrières longues. Ces derniers, élus en juin dernier après la lourde défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle, revendiquent leur autonomie vis-à-vis du parti.

Mais cette position pourrait avoir de lourdes conséquences pour Aurélien Pradié, avertit dans une interview au Journal du Dimanche, le sénateur LR Bruno Retailleau. Le député LR du Lot n'a pas réagi aux déclarations de son aîné, préférant afficher sur les réseaux sociaux sa participation à un trail en montagne. Mais les positions des deux anciens concurrents à la présidence des Républicains semblent irréconciliables et mettent surtout en lumière les divisions à droite, tant territoriales que générationnelles.

A la recherche de cohérence

La séquence met en tout cas mal à l'aise le nouveau président des Républicains, Éric Ciotti. Appelé par Bruno Retailleau à trancher la situation, ce dernier est certes attaché à la liberté de vote, mais aussi et surtout à la cohérence de sa famille politique, lui qui défendait encore il y a quelques mois la retraite à 65 ans.

Le dernier conseil stratégique des Républicains, la semaine dernière, avait laissé place à des explications franches. Ce pourrait être à nouveau le cas mardi matin au siège du parti.