Gabriel Attal 1:54
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Arthur de Laborde , modifié à
Alors que le projet de loi de réforme de retraites divise, les membres du gouvernement tentent de convaincre les Français de la nécessité du projet. À Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l'Aube, Gabriel Attal est allé à la rencontre des habitants de la petite commune. Parmi les sujets de discussions, l'emploi des seniors.

Convaincre les Français quasiment un par un. Le gouvernement mise sur la pédagogie pour convaincre les Français de la pertinence de la réforme des retraites. Alors que le Parlement entamera l’examen du texte à partir de la semaine prochaine, les ministres sont envoyés en première ligne. Lundi soir, Gabriel Attal, le ministre chargé des Comptes publics participait à une réunion publique à Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l’Aube, une petite commune rurale qui avait placé Marine Le Pen en tête au second tour de la présidentielle

Les ministres invités à aller sur le terrain

Dans cette petite salle communale, au milieu d'une cinquantaine d'habitants, le ministre chargé des Comptes publics tente de répondre aux doutes sur l'index que le gouvernement veut créer pour pousser les entreprises à embaucher des seniors. "Est-ce qu'il y aura des pénalités ?", lui demande une personne venu le rencontrer. "Aujourd'hui, a priori non. Donc ça ne sert à rien"', poursuit-il. Gabriel Attal reconnaît : "On a encore du progrès à faire en France pour améliorer l'emploi des seniors. Ça fait partie d'ailleurs des sujets de la réforme. On peut vraiment enrichir."

"On a besoin de réformer notre système"

Les propositions fusent. Le ministre s'en réjouit parfois avec humour. "Ça part en grand débat national." Mais il y a aussi ceux qui, avec une forme de fatalité, se disent convaincus qu'il faut faire cette réforme tout en se demandant si le gouvernement sera en mesure d'aller au bout. "Par rapport à la pression populaire, sur quel point vous n'allez pas rétropédaler ?", interroge une habitante de la petite commune. "Je ne sais pas si on arrivera à convaincre tous les Français que c'est une bonne réforme", répond Gabriel Attal. "Ce que je sais en tout cas, c'est qu'on a besoin de réformer notre système pour lui permettre de tenir."

À l'image de Gabriel Attal, tous les ministres sont invités à aller sur le terrain. Mais si cela ne suffit pas, prédit un conseiller, c'est Emmanuel Macron qui devra lui même mettre les mains dans le cambouis.