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Réforme des retraites : Bayrou tente d’éviter la censure, les 64 ans toujours en ligne de mire

Alexis Delafontaine - Mis à jour le . 1 min

Alors que la dernière réunion avec les partenaires sociaux s’est tenue ce jeudi, François Bayrou refuse toujours de revenir sur l’âge de départ à 64 ans. Une position qui crispe syndicats et opposition, tandis que la menace d’une motion de censure plane sur le gouvernement. Le Premier ministre promet un "chemin vers un accord", dont même sa majorité doute de l’issue.

L'avant-dernière réunion avec les partenaires sociaux sur l'amélioration de la réforme des retraites avait lieu ce jeudi. Ce conclave voulu par François Bayrou doit rendre ses conclusions mardi prochain après plus de trois mois de négociations.

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Syndicat et patronat sont diamétralement opposés sur la question du maintien du départ à la retraite à 64 ans, mais le Premier ministre assure ce jeudi soir qu'il existe un chemin vers un accord. Même en cas de miracle, le chef du gouvernement risquerait de chuter sur ce dossier.

"C'est de l'enfumage"

La France Insoumise menace déjà de voter une motion de censure si le Premier Ministre maintient les 64 ans. Or François Bayrou refuse de céder sur ce point. Et il n'a pas vraiment le choix, car l'équilibre n'est toujours pas atteint. Le Conseil d'orientation des retraites préconise même de repousser jusqu'à 66 ans et demi l'âge de départ.

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Pour tenter de calmer le Rassemblement National et les Socialistes, François Bayrou devrait présenter un nouveau texte au Parlement prochainement. "L'idée serait d'ajuster d'autres critères comme la pénibilité ou les carrières des femmes avec enfant", explique son entourage. "C'est de l'enfumage. Pour nous, les 64 ans, c'est une ligne rouge, on ne peut pas céder là-dessus", répond un député socialiste.

Aujourd'hui, il est encore impossible de savoir si François Bayrou pourra empêcher l'adoption d'une motion de censure. Même son propre camp n'est pas très optimiste sur la question. Édouard Philippe et Gérald Darmanin préfèrent avancer l'idée d'une retraite par capitalisation plutôt que de revenir aux 62 ans.