Yaël Braun-Pivet était l'invitée du Grand Rendez-vous ce dimanche. 2:07
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Ophélie Artaud , modifié à
Après la réforme des retraites, place à celle des institutions. Un groupe transpartisan pour étudier la question devrait bientôt voir le jour. Invitée du Grand Rendez-vous, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet est revenue sur ce sujet. Pour elle, la réforme des institutions doit aussi permettre de "faciliter l'usage du référendum".

Réformer et moderniser les institutions. C'était l'une des volontés d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Justement, après le passage de la très contestée réforme des retraites, l'Assemblée nationale devrait bientôt se pencher sur la question des institutions. Si aucune date n'est pour le moment fixée, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé dans le Journal du Dimanche sa volonté de lancer un groupe transpartisan pour réfléchir à ce sujet "dans deux semaines". Parmi les sujets qui devraient être évoqués, le cumul des mandats, mais aussi la question du référendum.

Invitée ce dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, Yaël Braun-Pivet est revenue sur ce dernier point. Et pour la présidente de l'Assemblée nationale, "il faut faciliter l'usage du référendum en France, que ce soit un référendum d'initiative de l'exécutif ou un référendum d'initiative citoyenne".

"Garantir une meilleure participation à nos concitoyens dans la vie politique"

Pour Yaël Braun-Pivet, l'objectif de cette réforme serait de "garantir une meilleure participation à nos concitoyens dans la vie politique. Aujourd'hui, on le voit de façon éclatante : les outils référendaires à l'initiative des citoyens ne fonctionnent pas. Le référendum d'initiative partagée vient d'être à nouveau rejeté par le Conseil constitutionnel, il existe depuis 2008, nous sommes en 2023, il n'a jamais réussi à être activé".

Le référendum pourrait être "l'un des moyens de redonner la parole à nos concitoyens, de les intéresser à la vie politique en dehors des échéances électorales, en dehors du fait de simplement de mettre un bulletin de vote", avance la présidente de l'Assemblée nationale.

Référendum sur la fin de vie ?

Même si l'aménagement du référendum doit aussi passer par une réforme constitutionnelle, car il nécessite de modifier l'article 11 de la Constitution. Pour Yaël Braun-Pivet, malgré l'absence de majorité à l'Assemblée, ce point ne devrait pas être un problème car "on va mettre tout le monde autour de la table. Et j'espère que, compte tenu de l'évolution de la situation, compte tenu des demandes répétées de nos compatriotes, nous pourrons avoir un consensus politique sur ce principe et sur après la concrétisation dans les textes."

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Concernant les sujets qui pourraient être soumis à référendum, celui sur "la fin de vie", avance Yaël Braun-Pivet. De leur côté, les oppositions proposaient d'utiliser le référendum dans le cadre de la loi immigration.