Réduction des parlementaires : conclusions divergentes sur la future réforme

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(Photo d'illustration.) © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Certains députés craignent "une baisse de la représentativité" si la réduction envisagée de 30% du nombre de parlementaires est adoptée. 

La réduction envisagée de 30% du nombre des parlementaires a donné lieu mercredi à une confrontation entre LR et LREM quant aux effets de la future réforme institutionnelle. Les projets de loi organique et ordinaire mis sur la table par le gouvernement prévoient de porter de 577 à 404 le nombre de députés et de 348 à 244 celui des sénateurs, et d'introduire notamment une dose de 15% de députés élus à la proportionnelle, soit 61 d'entre eux qui seraient élus au scrutin de liste nationale.

La crainte d'une "baisse de la représentativité". Devant la commission des Lois de l'Assemblée, Olivier Marleix (LR) et Christophe Euzet (LREM) ont présenté mercredi des conclusions divergentes d'une "mission flash" sur l'évolution du mode de scrutin. "Le vrai bug de la réforme, c'est qu'on a globalement une baisse de la représentativité", soutient Olivier Marleix, pour qui cette "perte très puissante" n'est pas compensée par l'introduction de la proportionnelle. Avec le risque de voir les petits partis ne plus être représentés à l'Assemblée.

La réforme des institutions, reportée durant l'été à cause des remous de l'affaire Benalla, doit être de retour au Parlement "au plus tard" cet hiver, a indiqué début septembre Édouard Philippe. La réforme entraînerait, selon les projections, la suppression de 242 circonscriptions (42%), dont 70% en milieu rural. Un député représenterait 170.000 habitants en 2022, contre 116.000 actuellement et les circonscriptions verraient leur taille considérablement augmenter.