Le projet de loi sécurité sera présenté mercredi en Conseil des ministres. 1:29
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William Molinié, édité par Laura Laplaud
Pour la première fois, le projet de loi d’orientation et de programmation (LOPMI) du ministère de l'Intérieur doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. Un texte remanié, comportant 15 articles, qui permettra de renforcer les effectifs des forces de l’ordre et de fixer le calendrier budgétaire sur plusieurs années.

À l’instar de la Défense, le ministère de l’Intérieur souhaite une loi de programmation de la Sécurité. Pour la première fois, le projet de loi d’orientation et de programmation (LOPMI) doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. C’est un texte remanié puisqu’à l’origine, il comportait 32 articles lors de sa première mouture présentée mi-mars. Finalement, il n’y en aura que 15, mais la promesse budgétaire va être tenue.

15 milliards d'euros supplémentaires

Un effort important de 15 milliards d'euros supplémentaires sera apporté pendant cinq ans. La moitié de ces crédits va être allouée à la transformation numérique du ministère de l'Intérieur. Il s'agit ici de s'adapter à la délinquance qui a investi le champ du cyber.

Ce budget doit aussi permettre de créer onze nouvelles unités de forces mobiles, dont la répartition a, selon les informations d'Europe 1, été actée : sept pour les gendarmes mobiles, quatre pour les CRS, soit un peu plus de 1.200 policiers et gendarmes spécialistes du maintien de l'ordre.

La sécurité publique devrait aussi être renforcée avec 200 nouvelles brigades de gendarmerie créées dès le mois de janvier prochain.

Emmanuel Macron veut ainsi doubler la présence policière sur la voie publique d'ici à cinq ans. Autre enjeu de taille, la filière investigation où son nombre d'enquêteurs sera lui aussi multiplié par deux pour tenter de mieux lutter contre la petite et moyenne délinquance. Car, selon les informations d'Europe 1, le taux d'élucidation des enquêtes sur les violences aux personnes est en baisse. Il a perdu en zone police cinq points, passant ainsi de 58 à 53% en moins de trois ans seulement.