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Proposition de loi contre le narcotrafic : tensions au sein de la macronie concernant certaines dispositions

Arthur de Laborde - Mis à jour le . 1 min

La proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic, incluant la création d’une "boîte noire" pour protéger les preuves sensibles, divise la macronie. Bien qu’adoptée à l’unanimité au Sénat, elle rencontre une opposition au sein de l’Assemblée, où certaines mesures clés ont été supprimées, créant des tensions au sein de la majorité.

La proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic, qui inclut la création d’une "boîte noire", divise profondément la macronie. Cette sorte de coffre-fort numérique permettrait de stocker des informations sensibles collectées lors des enquêtes, sans que les avocats des narcotrafiquants y aient accès, garantissant ainsi la protection des secrets liés à la découverte des preuves. Présentée comme une mesure indispensable par Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, cette initiative a pour objectif de renforcer l’efficacité des enquêtes en garantissant la confidentialité des données essentielles à la condamnation des trafiquants.

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Cependant, cette proposition, bien qu’adoptée à l’unanimité au Sénat, rencontre une forte opposition au sein du palais Bourbon. La commission des Lois a amputé le texte de certaines dispositions majeures, notamment l’obligation faite aux plateformes de messagerie cryptées de permettre l’accès aux correspondances des trafiquants pour les services de renseignement. Parmi les autres mesures controversées figurent la création du "dossier coffre", ou procès-verbal distinct, permettant de stocker des informations recueillies via des techniques spéciales d’enquête, conçu pour protéger les preuves sensibles des regards extérieurs.

Des tensions au sein de la macronie

Cette évolution du texte a soulevé des préoccupations parmi les députés macronistes, inquiets d’un éventuel empiétement sur les libertés individuelles. Ces tensions au sein même de la majorité ont fait réagir le sénateur LR Etienne Blanc, à l’origine de la proposition de loi. Selon lui, la suppression de ces mesures compromet la lutte contre le narcotrafic. "Pourquoi détruire ce texte ?", s’est-il indigné, soulignant que les libertés individuelles étaient déjà protégées dans la version du texte adoptée au Sénat.

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Les ministres Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont désormais la possibilité de réintroduire ces mesures supprimées en commission des lois avant l’examen du texte en séance publique à l’Assemblée, prévu pour lundi prochain. Le débat reste donc ouvert, avec des enjeux cruciaux pour la lutte contre le narcotrafic et la préservation des droits fondamentaux.