Procès des sondages de l'Elysée : Nicolas Sarkozy sera bien présent au tribunal mardi

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Nicolas Sakorzy a informé le tribunal de sa venue mardi à 13h30 (Illustration). © Alain JOCARD / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Bien que couvert par son immunité présidentielle, Nicolas Sarkozy devra se présenter à la barre comme témoin au procès des sondages de l'Élysée. L'ancien président sera donc bien présent mardi à Paris, comme ordonné par le tribunal. Une décision rare saluée par l'association Anticor, constituée partie civile. 

L'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, sommé de venir témoigner mardi au procès à Paris de ses anciens proches dans l'affaire des sondages de l'Elysée, a confirmé sa présence au tribunal, ont indiqué vendredi des sources proches du dossier. Nicolas Sakorzy a informé le tribunal de sa venue mardi à 13h30 et qu'il était inutile de faire appel à la force publique, selon ces sources.

Le tribunal judiciaire avait ordonné l'audition de l'ancien président Nicolas Sarkozy comme témoin au procès des sondages de l'Elysée, un dossier dans lequel il n'est pas poursuivi car couvert par son immunité présidentielle. Le tribunal avait également ordonné "que ce témoin soit amené devant lui par la force publique pour qu'il soit entendu le 2 novembre".

Couvert par son immunité présidentielle

Son avocat, Me Thierry Herzog, interrogé par l'AFP en marge du procès en appel de l'affaire Pastor à Aix-en-Provence, l'a confirmé: "le président Nicolas Sarkozy a toujours répondu aux convocations. J'ai donc informé le tribunal, le parquet et mes confrères qu'il serait présent mardi 2 novembre à 13h30 pour être entendu comme témoin".

Dans un coup de théâtre judiciaire, le président de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris avait ordonné le 19 octobre la comparution comme témoin de l'ancien président de la République, au besoin "par la force publique". Protégé depuis le début de cette affaire par son immunité, Nicolas Sarkozy n'a jamais été poursuivi ni entendu concernant les soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics sur lesquels s'expliquent depuis deux semaines ses anciens collaborateurs, notamment Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée.

Cité comme témoin par l'association Anticor, partie civile, il avait d'abord fait savoir, dans une missive à la juridiction, qu'il n'entendait pas venir, comme il l'avait déjà fait pendant l'instruction. Si Nicolas Sarkozy ne peut être poursuivi, la Constitution n'interdit pas son audition comme témoin, a estimé le tribunal, jugeant que l'entendre est "nécessaire à la manifestation de la vérité".