Primaire de la droite : ce qui attend désormais les candidats

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La Haute autorité de la primaire a annoncé, mercredi, les noms des sept candidats qualifiés. © Eric FEFERBERG / AFP
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Margaux Baralon , modifié à
Les qualifiés, le calendrier, les débats, le financement… Europe 1 fait le point sur la dernière ligne droite de la primaire à droite.

Après des mois d'annonces de candidature, de recherches intensives de parrainages et de meetings, la primaire de la droite entre dans le vif du sujet. La Haute autorité a en effet dévoilé les noms des sept candidats qualifiés pour le scrutin, qui se déroulera les 20 et 27 novembre.

  • Alors, qui est qualifié ?

La Haute autorité de la primaire a publié, mercredi, la liste définitive des candidats participant au scrutin. Au total, sept sont sur la ligne de départ : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson peuvent donc entrer officiellement dans une campagne qui, en réalité, a déjà commencé il y a plusieurs semaines.

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Frédéric Lefebvre avait bien déposé un dossier aussi, tout en sachant qu'il n'avait pas réussi à réunir les parrainages nécessaires. Hervé Mariton, lui, a vu sa candidature écartée à la dernière minute. "Après vérification exhaustive" de ses parrainages, la Haute autorité a en effet constaté qu'il en manquait "quelques dizaines" du côté des adhérents, sur les 2.500 requis.

  • Quel est le calendrier ?

La campagne durera jusqu'au vendredi 18 novembre à minuit. D'ici là, les candidats participeront à trois débats. Le premier, organisé par TF1, RTL et Le Figaro, aura lieu jeudi 13 octobre. Le deuxième pourra être suivi sur BFM TV et iTélé le jeudi 3 novembre. Enfin, le troisième sera diffusé sur France Télévisions et Europe 1 le jeudi 17 novembre. Entre le premier tour, le 20 novembre, et le second, le dimanche suivant, un ultime débat opposera les deux derniers candidats qualifiés. Il sera diffusé simultanément sur TF1 et France 2.

En outre, les candidats sont tenus de déposer leurs comptes de campagnes auprès de la Haute autorité à la primaire, qui en vérifiera la conformité, au plus tard le 20 décembre.

  • Qui paye ?

Au total, le coût de l'élection a été estimé à 8 millions d'euros. Cette somme, Les Républicains comptent la récolter grâce aux votants. En effet, tous les citoyens souhaitant apporter leur suffrage doivent payer 2 euros par tour. En admettant que deux millions de Français se déplacent deux fois dans les quelque 10.000 bureaux de vote prévus, la primaire sera autofinancée.

Dans le cas où elle rencontrerait plus de succès encore, et où la Haute autorité recueillerait donc de l'argent supplémentaire, la charte de la primaire prévoit que le surplus sera "affecté au compte de campagne du candidat désigné à l'issue de la primaire, en vue de l'élection à la présidence de la République de 2017".

  • A quoi ressembleront les débats ?

Le calage du premier débat, qui durera 2h20, a été effectué à la minute près. Chaque candidat aura d'abord une minute pour se présenter et dévoiler ses motivations. Puis, une première partie sera consacrée aux questions régaliennes, notamment la sécurité et l'identité. Les participants pourront ensuite s'exprimer sur le chômage, l'économie et la fonction publique, avant de reprendre la parole une minute pour clore la séquence. Le placement de chacun sur le plateau, tout comme les ordres de prises de parole, ont été tirés au sort.

Dans cette mécanique bien huilée, plusieurs points sensibles ont donné lieu à des discussions tendues entre les médias organisateurs et les candidats. Ces derniers ont notamment refusé d'être filmés dans leur voiture, pendant le trajet qui les emmènera sur le plateau de TF1. Selon Le Parisien, les participants qui emploient un chauffeur étaient plus réticents que ceux qui conduisent eux-mêmes. Certains ont eu d'autres exigences : pas de pupitre transparent pour Nicolas Sarkozy et interdiction de filmer les notes d'Alain Juppé.

Si la plupart de ces détails ont pu être réglés à l'amiable, le temps de parole a en revanche été fixé par TF1. Et inquiète certains candidats, comme Bruno Le Maire. "Cela ne fera que quinze minutes par candidat", a déploré le député de l'Eure dans les colonnes du Parisien mardi. "Le risque, c'est qu'il n'y ait pas de débat." De fait, selon le quotidien, "personne ne pourra prendre la parole plus d'une minute d'affilée et, au bout de cinquante secondes, un signal lumineux rappellera à l'ordre l'orateur".