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À quatre mois du premier tour, la campagne présidentielle commence à s'accélérer. Invité de l'Entretien de Sonia Mabrouk lundi, le chef de la majorité présidentielle, Christophe Castaner est revenu sur le premier meeting d'Eric Zemmour dimanche, émaillé de violences. "L'extrême droite est portée par la violence des mots", a-t-il lancé.

Cela va sans dire : le premier meeting du nouveau candidat à l'élection présidentielle, Eric Zemmour, fait parler la sphère politique. "C'est un succès de mobilisation qui doit nous interpeller mais ensuite c'est quoi le constat ? L'extrême droite est portée par la violence des mots, par la violence contre les journalistes", a lancé lundi le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner au micro de Sonia Mabrouk.

Un meeting sous tension

Selon des images diffusées par le journaliste de Brut Remy Buisine, des militants de SOS Racisme, debout sur leur chaise, ont scandé le message "Non au racisme". Les militants venus soutenir le candidat d'extrême droite ont répondu par des huées et des coups de poing. Des violences condamnées par Christophe Castaner. "Je pense à cette jeune femme qui, certes, a des opinions différentes de celles d'Eric Zemmour, mais qui sort ensanglantée. Tout simplement parce qu'elle est venue non pas scander, mais afficher un non au racisme", a-t-il glissé au micro d'Europe 1. 

Ce meeting, qui se voulait être une véritable démonstration du candidat Eric Zemmour, a pu montrer une autre image de ces partisans. "On voit bien que l'extrême droite, qu'elle ait le visage d'Eric Zemmour ou d'autres, ne change pas, l'extrême droite est portée par la violence des attaques contre ses adversaires, par la violence des attaques contre la France", a poursuivi le chef de la majorité présidentielle.

Christophe Castaner l'assure, le débat politique ne doit pas se trancher "dans la violence". "J'ai dénoncé toutes les violences, celles faites contre les journalistes et le fait qu'Eric Zemmour y contribue en scandant à plusieurs reprises la dénonciation du monde médiatique. Mais je dénonce aussi toutes les violences qui sont portées contre lui", précise-t-il. "Il appelle à une violence non pas physique, mais morale contre les journalistes. Il ne faut pas s'étonner derrière que ses troupes, ses fidèles les plus excités d'entre eux, aboutissent à cela."

"Le débat politique doit se faire dans l'arène politique et rien ne peut justifier même la violence des mots d'Eric Zemmour, même la stigmatisation constante qu'il fait contre les femmes, contre les jeunes, contre les musulmans, ne peut justifier cela", a conclu le député.