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Jacques Serais , modifié à
La crise entre la Russie et l’Ukraine vient contrarier les plans d’Emmanuel Macron. Alors que le chef de l'État prévoyait de déclarer sa candidature à l'élection présidentielle la semaine prochaine, elle pourrait bien être repoussée en fonction de l’évolution de la situation ukrainienne.

Ce n’est un secret pour personne : Emmanuel Macron sera candidat à l'élection présidentielle. Mais quand et comment se déclarera-t-il ? La question reste en suspens. Surtout que de nouveaux éléments viennent perturber les plans du chef de l’État. Ces derniers jours, la macronie laissait entendre que la déclaration de candidature était imminente, qu’elle devrait avoir lieu la semaine prochaine, la semaine du 21 février, avant ou pendant le Salon de l’agriculture.

La crainte d’une attaque Russe

Mais en moins de 24 heures le ton a radicalement changé dans son entourage. La faute à l’évolution de la situation à la frontière ukrainienne et le fait que Moscou pourrait passer à l’action dans les prochains jours selon les Américains.

Car si l’entourage d’Emmanuel Macron voulait croire en les premiers signaux de désescalade envoyés par Moscou, finalement les dernières remontées d’informations indiquent qu’il n’en est rien. "Il y a la crainte d’une attaque en début de semaine", confie un conseiller gouvernemental qui insiste, "c’est ce que les services nous disent".

"On est suspendu à ce qui se joue là-bas"

Conséquence directe : la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron prévue pour la semaine prochaine est mise en stand-by en attendant d’en savoir plus. "Cette situation rebat complètement les cartes. On est suspendu à ce qui joue là-bas", confirme un autre conseiller. Les affaires internationales viennent donc contrarier les ambitions nationales d’Emmanuel Macron. Et cela alors qu’en coulisses ses soutiens piaffent d’impatience.

Un bureau exécutif élargi va se tenir lundi soir au siège de la République en Marche.  De nombreux ministres seront là, mais aussi tous les chefs de parti de la majorité tels que François Bayrou ou encore Edouard Philippe. Cette soirée se tiendra "dans un esprit veillé d’armes", prévoit un acteur de la campagne. Une campagne qui souffle le chaud et le froid du côté d’Emmanuel Macron. "On n’en peut plus", sourit nerveusement un ministre.