Jean Lassalle 1:24
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la présidence de la République Jean Lassalle envisage de se retirer de la course à l'Élysée. "Aujourd'hui, lorsque vous n'êtes plus invité, eh bien vous ne pouvez plus faire semblant", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il ne serait pas non plus invité à "deux autres malheureux débats" prévus dans les prochaines semaines.

Le candidat à la présidence de la République Jean Lassalle envisage de se retirer de la course à l'Élysée, irrité de ne pas être invité aux débats de la campagne, a-t-il indiqué mardi lors d'une audition sur la décentralisation. "Oui, je l'envisage fortement à l'heure qu'il est", a expliqué le député des Pyrénées-Atlantiques au lendemain d'une première soirée télévisée où huit des douze candidats à la présidentielle ont confronté leurs idées et à laquelle il n'avait pas été invité. "Aujourd'hui, lorsque vous n'êtes plus invité, eh bien vous ne pouvez plus faire semblant", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il ne serait pas non plus invité à "deux autres malheureux débats" prévus dans les prochaines semaines.

Jeter l'éponge, "ce matin, c'est la question que je me pose. J'aurai répondu ce soir", a-t-il assuré, soulignant toutefois "ne pas savoir pour l'instant ce qui (le) fera changer d'avis". Dans son intervention, Jean Lassalle s'en est pris à la "famille Bouygues", propriétaire de TF1, chaîne qui a organisé le premier débat lundi, et qui avait passé, selon lui, un "contrat" avec François Mitterrand et Jacques Chirac pour donner la parole à tout le monde. "Tout cela a volé en éclat", a-t-il déploré. 

Il s'est auparavant attaqué aux "deux représentants majeurs de la finance" que sont à ses yeux le président sortant Emmanuel Macron qu'il a présenté comme "le représentant de Bernard Arnault (LVMH), de Patrick Drahi (Altice), et de quelques autres" et, d'autre part, "l'immense (Éric) Zemmour porté par (Vincent) Bolloré" qui a "acheté 45 maisons d'édition en France toutes sensibilités confondues".

Inadmissible pour Le Pen

Réagissant aux déclarations du candidat qui la précédait lors de l'audition, la candidate RN Marine Le Pen a jugé "absolument inadmissible (...) qu'à l'issue de l'obtention de ces parrainages, il y ait des candidats qui continuent à ne pas être traités comme les autres, sans d'ailleurs qu'on comprenne bien quels sont les critères qui peuvent être choisis".

"J'espère donc que Jean Lassalle restera dans cette course à la présidentielle et que les différents médias qui organisent des débats changeront de comportement à son égard ainsi qu'à l'égard d'autres candidats qui ont également été écartés", a-t-elle ajouté.

Le candidat NPA Philippe Poutou, a également ironisé sur son absence : "on voit que ce n'est pas Bouygues qui dirige l'AMF", a-t-il affirmé, remerciant de l'invitation l'Association des maires de France (AMF), qui a organisé l'audition avec Régions de France et l'Assemblée des départements de France (ADF).