Michel Onfray Europe 1 4:32
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Solène Leroux , modifié à
Invité de l'entretien de Sonia Mabrouk jeudi matin, le philosophe et l'essayiste Michel Onfray a attaqué le chef de l'État Emmanuel Macron, qui n'a pas déclaré officiellement sa candidature à l'élection présidentielle prochaine. "Il y a un grand imposteur au pouvoir", a-t-il fustigé.

Une campagne présidentielle inexistante. C'est l'avis de l'essayiste Michel Onfray, invité de Sonia Mabrouk jeudi matin sur Europe 1. La raison ? "Il y a un grand imposteur qui se trouve au pouvoir, Emmanuel Macron, dont tout le monde sait" qu'il va se présenter à la prochaine élection. D'après le philosophe, pour le moment le chef de l'État, "est en train d'utiliser l'argent du contribuable pour faire campagne". Une situation qui manque de décence selon lui : "La décence voudrait que très vite ou très tôt on fasse savoir qu'on est candidat."

"Aujourd'hui, le moindre personnage qui soutient quelqu'un à la présidentielle se trouve chopé par le CSA", qui contrôle le temps de parole des politiques en cette période préélectorale, affirme Michel Onfray. "Mais lui, Emmanuel Macron, il a tous les droits", déplore-t-il. "Il peut utiliser les services et l'argent de l'État pour faire une campagne personnelle."

Le Covid, un "argument électoral"

Le philosophe n'a pas mâché ses mots sur le quinquennat qui s'achève. "Je ne vois pas ce qu'on peut mettre à son crédit", fustige-t-il, en estimant que l'actuel chef de l'État n'a notamment "rien fait pour les gilets jaunes". Michel Onfray assure aussi que le Covid-19 est devenu un "argument électoral". 

Des candidats maastrichtiens

Interrogé sur la possibilité d'avoir un prochain président pro-Européen, Michel Onfray a affirmé que "si on se retrouve avec un deuxième tour Pécresse/Macron, l'affaire est réglée", l'un comme l'autre sont des candidats maastrichtiens d'après lui. Il dit aussi que Valérie Pécresse "défend une vision du monde qui est exactement la même" que l'actuel chef de l'État. "Elle a voté 'Oui' à Maastricht, pour moi, c'est la ligne de partage", a-t-il conclu.