Présidentielle : Hidalgo, "pas favorable à une primaire", prendra sa décision "à l'automne"

La maire de Paris se dit opposée à l'organisation d'une primaire.
La maire de Paris se dit opposée à l'organisation d'une primaire. © NICOLAS MESSYASZ / POOL / AFP
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Europe 1 avec AFP
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Anne Hidalgo a déclaré qu’elle n’était pas favorable à l’organisation d’une primaire pour désigner le candidat de la gauche pour l’élection présidentielle de 2022. Quant à une éventuelle candidature, la maire PS de Paris a annoncé qu’elle prendrait sa décision à l’automne.

La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), s'est déclarée "pas favorable à une primaire" pour désigner un candidat de gauche à l'élection présidentielle de 2022, en rappelant qu'elle prendrait sa "décision" quant à une candidature "à l'automne", dans un entretien au JDD. "Je ne suis pas favorable à une primaire. Une primaire à l'américaine s'adresse à tout le corps électoral. En France, ce n'est pas la même logique : elle mobilise surtout les militants ou les sympathisants", fait valoir Mme Hidalgo.

"A l'automne, ce sera le moment de prendre une décision"

Quant à ses propres ambitions, "à l'automne, ce sera le moment de prendre une décision", considère-t-elle, alors que les dernières études d'opinion ne la créditent - au mieux - que de 10% des intentions de vote, sans qualification pour le deuxième tour. "Nous avons beaucoup de travail devant nous. J'y prendrai toute ma part. Pour cela, je m'appuie sur un réseau de maires, par la plateforme +Idées en commun+, afin de faire germer des propositions", a encore expliqué la maire de Paris.

"Je trace ma route", a-t-elle ajouté. De là à s'allier avec l'ensemble de la gauche, Jean-Luc Mélenchon compris ? "L'aile gauche du parti démocrate américain a bien fait corps pour permettre à Joe Biden de gagner !", répond la leader socialiste, qui témoigne par ailleurs de son "respect pour Yannick Jadot" (EELV) qui, selon elle "travaille, avance, participe à l'enrichissement du débat". Mais, fait-elle observer, "je fais de même". Parmi ses propositions, la candidate putative à l'Elysée entend mettre l'accent sur l'apprentissage, "révolution indispensable" qu'elle appelle à "développer très massivement" pour les jeunes après le bac.

Sur les terrasses éphémères : "on ne peut pas, juridiquement, accorder une gratuité totale"

Par ailleurs, alors que le déconfinement annoncé par Emmanuel Macron doit permettre aux cafetiers et restaurateurs de rouvrir les terrasses à partir du 19 mai, Anne Hidalgo a indiqué souhaiter "pérenniser les terrasses éphémères qui ont vu le jour l'été dernier". "C'est tout l'enjeu du nouveau règlement que nous sommes en train d’élaborer avec les restaurateurs et les riverains pour éviter des débordements, du bruit, des nuisances", souligne la socialiste, qui entend "retirer les autorisations à ceux qui ne respectent pas ces règles".

"Quant à la redevance, on ne peut pas, juridiquement, accorder une gratuité totale", explique Anne Hidalgo, mais il y aura une exonération "jusqu'à la fin de l’été". "Puis nous accompagnerons (cafetiers et restaurateurs) et leur proposerons des étalements", assure la maire de Paris.

En annonçant son intention de taxer les terrasses éphémères, la mairie de Paris a provoqué le mécontentement des cafetiers et des restaurateurs, mais aussi du gouvernement. "L'État soutient les restaurateurs et les collectivités veulent se servir au passage, c’est mal venu", pointait une importante ministre, passablement agacée par ce projet de redevance. Bercy avait de son côté regretté un mauvais timing. Une nouvelle réunion entre les restaurateurs et Olivia Polski, l’adjointe en charge du commerce, est prévue mardi.