La mairie de Paris envisagerait de rendre payantes les terrasses "éphémères" installées après le premier confinement. 1:31
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Jean-Rémi Baudot, édité par Séverine Mermilliod
Dans le cadre du calendrier de déconfinement annoncé jeudi, les terrasses des cafés et restaurants devraient rouvrir le 19 mai. Et la mairie de Paris a l'intention de taxer les terrasses éphémères installées après le premier confinement. Une idée qui passe mal auprès des intéressés et même du gouvernement.
DÉCRYPTAGE

C’est l’une des polémiques de la semaine pour Anne Hidalgo : la mairie de Paris veut rendre les terrasses éphémères installées après le premier confinement payantes, afin de les pérenniser. Une volonté dénoncée par les restaurateurs, qui vont à peine pouvoir rouvrir le 19 mai, et qui fait réagir jusqu’au gouvernement. "L'État soutient les restaurateurs et les collectivités veulent se servir au passage, c’est mal venu", pointe une importante ministre, passablement agacée par ce projet de redevance de la mairie de Paris sur ces terrasses éphémères.

Même tonalité à Bercy où l’on regrette le timing : "Les restaurateurs sont suffisamment en difficulté, on rouvre à peine… Là, c’est absurde", s’insurge ainsi une conseillère. Le gouvernement rappelle que c’est l’État qui finance le fonds de solidarité pour les professionnels touchés par les restrictions, et penser que des maires prélèvent une forme de "dîme" fait grincer des dents.

Une redevance symbolique ?

A la mairie de Paris, on dénonce cette polémique : l’enjeu, rappelle la ville, est de pérenniser des terrasses, mais pour cela il faut les réglementer et, semble-t-il, les rendre payantes. "La décision n'est pas prise", a encore assuré mercredi Anne Hidalgo sur franceinfo.

Chez les restaurateurs, on veut croire que la situation va se régler. Une réunion s’est tenue vendredi avec Olivia Polski, l’adjointe en charge du commerce. "La mairie s’était un peu emballée mais on s’est bien rapprochés", reconnaît un représentant des restaurateurs. Une nouvelle réunion est prévue mardi. Selon nos informations, une redevance symbolique est à l’étude jusqu’en septembre. Après, il faudra payer.